Le brief éco. Pourquoi les prix du gaz vont encore augmenter à partir du dimanche 1er août
Après une hausse déjà importante de 10% en juillet, les prix vont encore prendre 5,3% le mois prochain. La Commission de régulation de l’énergie vient de donner la couleur.
Les tarifs réglementés de vente du gaz naturel par le groupe Engie augmentent dès dimanche 1er août. Des tarifs encadrés par l’État, pour éviter tout dérapage et protéger le consommateur. En fonction des conditions de marché à différents moments de l’année, Engie propose une variation de prix à la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui, elle-même, fait sa recommandation au gouvernement et c'est l'État qui tranche en dernier ressort.
Concrètement, à part du 1er août, la hausse sera de 1,6% pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson ; de 3,3% pour ceux qui ont un double usage cuisson et eau chaude ; et de 5,5% pour les foyers qui se chauffent au gaz.
Causes internationales
D’abord, nous sommes dépendants des cours mondiaux, et la reprise économique partout dans le monde pousse les cours à la hausse depuis plusieurs mois, en particulier en Asie où la demande est repartie en flèche. Ensuite, il y a la reconstitution des stocks européens très sollicités avec les températures restées basses jusqu’au printemps. Il y a le coût de la maintenance de certaines installations en mer du Nord, et puis des facteurs géopolitiques. Via l'Ukraine, la Russie fournit à l’Europe le tiers du gaz qu’elle consomme. La Russie maintient ses cours à un niveau élevé avant l'ouverture de son gazoduc géant, Nord Stream 2, qui devrait intervenir à la fin de cette année.
Facteurs internes à la France
La hausse du prix du gaz dans l’hexagone s’explique aussi par l’augmentation de ce que l’on appelle les certificats d’économies d’énergie : les fournisseurs de gaz ou d’électricité financent par ce biais nombre de dispositifs d’économies d’énergie (aides financières aux particuliers notamment). Or, Matignon a redéfini les objectifs assignés au secteur gazier qui va voir sa contribution augmenter de 80% entre 2022 et 2025.
Tout cela pèse sur nos factures à la fin du mois. Le contexte actuel de reprise économique et le financement croissant de la transition énergétique ne vont pas pousser les prix à la baisse.
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