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Le brief éco . Pourquoi le coût de fabrication des briques de lait s’envole

Les fabricants de lait en brique alertent sur la hausse du coût des emballages. Pas de quoi couper l’appétit du consommateur pour l’instant mais les professionnels appellent à agir.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le linéaire des produits lactés dans un supermarché. Photo d'illustration. (CHRISTIAN WATIER / MAXPPP)

La reprise économique est en train d’entraîner une flambée de l’ordre de 50% du prix des matières premières plastiques et de 20% pour le carton, les deux éléments indispensables à la fabrication des briques de lait. C’est Syndilait qui tire la sonnette d’alarme, l’organisation professionnelle qui regroupe en France la majorité des fabricants de lait de consommation liquide.

Aucune conséquence pour les consommateurs. Les prix ont même baissé pour le lait en briques vendu dans la grande distribution. Pour les marques nationales, le prix de vente moyen aux consommateurs est passé d’1,17 euro  le litre en juin 2020 à 1,10 euro le mois dernier, soit un recul de 6% sur un an. Mais dans le même temps, les laiteries doivent supporter une hausse de leurs coûts de productions pouvant aller jusqu’à 8%. Il y a un effet "ciseaux" et elles ne s’y retrouvent pas.

Réclamations des professionnels

Les entreprises réunies chez Syndilait demandent aux distributeurs de prendre en compte la réalité des coûts de production dans leurs prix d’achat aux laiteries. Lors des dernières négociations commerciales annuelles, les distributeurs – dont les super et hypermarchés – ont accepté des hausses, mais elles ne sont pas suffisantes pour permettre aux transformateurs qui s’occupent aussi de l’emballage d’assurer un prix du lait stable aux producteurs ni, disent-ils, la pérennité des emplois.

Les différentes branches vont tenter de se mettre d'accord mais la filière lait n’est pas la seule concernée. Les syndicats des céréales agitent aussi le chiffon rouge. En plus des emballages, le prix du blé s’envole de 25% depuis un an, le maïs de 40%, 15% pour le sucre. Pas vraiment bon pour notre bol quotidien de granola ou de muesli.

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