Le brief éco. Netflix dépasse désormais Disney en valeur boursière
Netflix vaut en bourse 153 milliards de dollars (130 milliards d’euros) contre 152 milliards de dollars pour Walt Disney.
Il est probablement trop tôt pour parler de disgrâce pour Walt Disney Company, mais la semaine a été compliquée pour le géant américain du divertissement, soumis à rude épreuve, à commencer par la bourse. Ce dernier est désormais dépassé par le géant de la vidéo en ligne, Netflix, en termes de capitalisation boursière.
Netflix vaut en bourse 153 milliards de dollars (130 milliards d’euros) contre 152 milliards de dollars pour Walt Disney. Cela se joue dans un mouchoir de poche, mais l’ancien loueur de DVD par correspondance dépasse le géant mondial du divertissement sur les marchés financiers. C’est une grande première que Picsou n’est pas près d’oublier.
Walt Disney Company attaqué dans son développement
Une grande bataille se joue en ce moment aux États-Unis pour récupérer une partie de l’empire du milliardaire Rupert Murdoch qui possède notamment les studios de la 20th Century Fox. Wall Disney a fait une offre de 66 milliards de dollars (56 milliards d'euros). Jeudi 24 mai, le groupe Comcast, géant américain du câble et des media, a annoncé qu’il allait surenchérir pour décrocher le morceau. La bataille fait rage entre Disney et Comcast.
Netflix, juge de paix ?
Le fait que Netflix dépasse Disney démontre un rapport de force grandissant entre services de vidéo en ligne et les acteurs cinématographiques traditionnels. Les grandes firmes d'Hollywood sont attaquées dans leur ADN, d’où la nécessité pour elles de diversifier leurs activités et élargir leur périmètre. C’est ce que veut faire Disney en rachetant une partie de l’empire Murdoch pour enrichir son catalogue.
Mais Comcast, géant du câble qui transmet les films Netflix par ses tuyaux, le veut lui aussi. L’idée sous-jacente est de créer un concurrent direct avec encore plus de contenus. La question est de savoir si avec quatre milliards de dollars de liquidités grillées chaque année pour fonctionner, Netflix ne va pas un jour se brûler les ailes. S’endetter sur les marchés peut, à terme, présenter des risques. En tous cas, nous voyons à quel point le streaming est en train de bouleverser les usages.
Des usages qui répondent à la demande d’une clientèle toujours plus importante. Netflix promet 1 000 heures de programmes originaux d’ici la fin de l’année à 125 millions de personnes dans le monde. Et puis derrière, il y a Amazon, qui fait moins de bruit, mais qui monte sérieusement dans la vidéo en ligne avec son primevideo.com. Au final, c'est la clientèle qui, sans l’imaginer une seule seconde, est à l’origine de ces survalorisations boursières et de cette bagarre à coups de milliards de dollars.
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