Le brief éco. Le fabricant des mouchoirs Lotus revoit à la hausse son plan d’économie
Essity, le fabricant des mouchoirs Lotus, qui possède des sites de production en France, annonce la suppression de 1 000 postes dans le monde. C’est la conséquence de résultats trimestriels décevants du groupe suédois.
Le groupe suédois Essity, qui fabrique notamment les mouchoirs Lotus et possède des sites de production en France, annonce la suppression de 1 000 postes dans le monde. C’est la conséquence de résultats trimestriels décevants et le groupe n’en n’est pas à ses premiers ajustements
On pourrait dire : quel paradoxe ! Un fabricant de mouchoirs en difficulté et qui supprime des postes alors que les premiers froids font leur apparition. En réalité, c’est l’ensemble des activités du groupe Essity qui est concerné et ne parler que des mouchoirs Lotus serait réducteur. Les 1 000 postes concernés dans le monde concernent toutes des activités du groupe suédois qui vont de l’essuie-tout à la grande consommation en passant par les produits d’hygiène.
Incertitude pour les emplois en France
Chez Essity France on répond ne pas savoir précisément si les salariés français sont concernés par ce plan d’économies. Aucun détail n’est pour l’instant communiqué par le siège basé à Stockholm. Essity a déjà prévu de fermer son usine de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, avec la menace sur 80 emplois. Dans l’hexagone, Essity ce sont environ 2 500 collaborateurs et si Lotus n’est qu’une marque parmi la centaine de produits fabriqués et commercialisés, elle compte deux sites de fabrication de mouchoirs avec des équipes commerciales (un dans le Loiret, l’autre en Alsace). Elément non négligeable : c’est en Alsace qu’est implanté le centre mondial de recherche et développement du groupe.
De quoi souffre le groupe suédois ?
La concurrence est de plus en plus vive sur tous ses produits. La hausse des prix de l’énergie est également passée par là et la consommation baisse sur d’autres continents qu’en Europe, notamment en Amérique du Nord. Au troisième trimestre, le bénéfice net a été divisé par deux, à 90 millions d’euros. Bilan : Essity est contraint de revoir à la hausse son plan d’économies et de tailler dans les effectifs. Le groupe emploie 48 000 personnes dans le monde.
La concurrence également touchée
Cela ne va pas mieux pour le grand rival, l’Américain Kimberly-Clark, le fabricant des Kleenex et des couches Huggies. Le groupe a annoncé en début d’année 5 000 suppressions d’emplois et le départ de son patron pour le 1er janvier 2019. Pour le suédois Essity, la France est aujourd’hui le quatrième marché au monde après les Etats-Unis, l’Allemagne et la Chine. Il entend bien continuer à y investir, notamment dans l'innovation pour, justement, résister à la concurrence toujours plus vive.
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