Le brief éco. La crise n’atteint pas le mécénat… pour l’instant
Malgré la crise, les entreprises poursuivent leurs actions de mécénat : culture, action sociale et santé. En témoigne une enquête que publie Admical, l’association qui développe le mécénat en France.
De plus en plus d’entreprises françaises se lancent dans des activités de mécénat. Financer des associations, des ONG, des festivals, des causes environnementales, humanitaires ou d’intérêt général et l’idée ne séduit pas uniquement les grands groupes. Les PME, PMI et ETI aussi. Malgré leurs propres difficultés actuelles, les entreprises entendent continuer à se mobiliser l’année prochaine : selon l'enquête Ifop pour Admical 72% des sociétés déjà engagées dans des actions de mécénat prévoient de stabiliser leurs budgets alloués en 2021 pour faire face aux besoins massifs des associations.
La crise bouleverse les habitudes
Il est vrai que si la pandémie de coronavirus a eu l’effet immédiat de déclencher un élan de solidarité spontané et inédit, la crise économique et sanitaire bouleverse les habitudes. Les déclarations sont plutôt encourageantes mais la déléguée générale d’Admical, Sylvaine Parriaux, reste vigilante et craint à terme un ralentissement des engagements des grandes entreprises. La réorientation des budgets de mécénat vers le social et la santé qui ressort de cette enquête laisse présager des difficultés majeures pour les autres secteurs d’intérêt général, comme la culture.
Avantages fiscaux
Admical chiffre entre 3 et 3,6 millions d’euros les sommes dépensées par les entreprises françaises de toutes tailles pour financer des actions de mécénat. Environ 2 milliards sont déclarés pour bénéficier des avantages fiscaux prévus par le gouvernement. Ce qui veut dire qu’un peu plus d’1,5 milliard est dépensé par les sociétés sans profiter des mesures fiscales en vigueur. Un engagement sociétal sans retour réclamé, c'est cela aussi le mécénat.
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