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Le brief éco. IBM, 1 800 emplois créés en France pour quoi faire ?

L’objectif d’IBM est de développer tout ce qui a trait à l’intelligence artificielle et pourrait occuper la majorité des 1 800 emplois crées d'ici deux ans en France.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Deux hommes passent devant le logo IBM sur un mur. (JOHANNES EISELE / AFP)

Le groupe informatique américain IBM fait partie des géants du numérique dont les patrons étaient invités à déjeuner à l’Elysée, mercredi 23 mai. L'occasion pour IBM d’annoncer la création de 1 800 emplois dans les technologies de pointe en France.

Ce genre d’annonce marque généralement les esprits et il est toujours intéressant de regarder dans les détails. Ces créations d’emplois se feront d’ici deux ans, mais aucune précision n’a été donnée sur le solde net des postes créés par rapport aux 7 500 salariés que compte le groupe en France. Nous savons simplement que les 1 800 nouveaux emplois en question comprennent les 400 déjà annoncés par IBM au mois de mars.

Des profils divers

L’objectif d’IBM est de développer tout ce qui a trait à l’intelligence artificielle, ce concept qui va prendre une place de plus en plus importante dans les entreprises et la société. L’intelligence artificielle, ce ne sont pas uniquement les smartphones ou les objets connectés. C’est un ensemble de paramètres, d’alliances d’algorithmes, qui permettent l’analyse des données, la transcription de langages, etc. Les postes qu’IBM offre en priorité sont ceux de consultants, architectes informatiques, informaticiens, développeurs. En Île-de France, mais aussi en région, notamment à Lille et Strasbourg.

Pourquoi le choix de la France pour développer ces emplois ?

Le président d’IBM France, Nicolas Sekkaki, était l’invité de l’Interview éco sur franceinfo, mercredi 23 mai, avec Jean Leymarie. Selon le dirigeant, outre les réformes engagées par Emmanuel Macron et qui séduisent les investisseurs internationaux sur la fiscalité ou la flexibilité du marché du travail, la France est, aussi, clairement une terre d’innovation : "On y connaît et on y aime les technologies, on y est novateur, on a les conditions, on a un marché, on a de la recherche et développement", dit-il.
En réalité IBM s’engage sur la formation de ce qu’il appelle les "news collars" : des recrues dans des fonctions nouvelles comme la cybersécurité ou les activités liées au cognitif. De nouvelles compétences qui ne sont pas encore validées par des diplômes universitaires. Des compétences pour décrocher un métier en attendant les diplômes correspondants aux besoins des entreprises : c’est justement le débat aujourd’hui en France dans la lutte contre le chômage de masse. IBM y répond en partie, ce qui n’empêche pas de rappeler que le groupe américain a divisé par quatre ses effectifs français depuis le début des années 90.

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