Le brief éco. Face à la crise, comment les PME et TPE voient leur activité évoluer en fin d’année
Avec le reconfinement, les observateurs craignent le pire pour le quatrième trimestre. La banque publique d’investissement, Bpifrance, a mené l’enquête avec l’institut de conjoncture Rexecode.
Cette étude est toute fraîche puisqu’elle a été menée fin octobre. La première conclusion peut paraître étonnante : le choc du reconfinement est, semble-t-il, finalement moins important que le premier confinement du printemps. La moitié (50%) des dirigeants interrogés estiment que leur niveau de trésorerie – l’argent disponible dans les caisses de leurs sociétés – est suffisant pour surmonter la crise. Ce n’est pas vraiment ce que l’on entend en règle générale.
Arguments avancés par Bpifrance
Après un redressement cet été, la trésorerie des PME/TPE se dégrade avec la deuxième vague épidémique. Mais fin octobre la situation était moins négative qu’au printemps… Ce qui pose le plus problème, ce sont les perspectives d’investissement qui, elles, ne sont pas sur la bonne ligne. Les chefs d’entreprise pilotent leur trésorerie de manière très serrée : 40% des dirigeants de PME comptent investir en ce quatrième trimestre contre plus de 50% l’an dernier à la même époque. Même si les conditions de crédit restent faciles, il y a clairement un manque de confiance de la part des petits patrons.
Conséquences pour l’emploi
Le durcissement des mesures sanitaires contraint les PME/ETI à repousser, voire annuler, leurs perspectives d’investissements et donc d’embauches, ce qui est un frein à la croissance à court et moyen termes. Avec une conclusion très claire pour le marché de l’emploi selon Denis Ferrand, directeur général de l’institut de conjoncture Rexecode qui a mené l’enquête avec Bpifrance : la hausse des chiffres du chômage l’année prochaine s’expliquera moins par les licenciements que par la chute des embauches. C’est l’un des éléments les plus significatifs qui expliquera la conjoncture dans les prochains mois.
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