Le brief éco. Entreprises de taille intermédiaire : la rentrée sera chaude
Comment les entreprises envisagent la rentrée 2019 et le reste de l’année ? franceinfo dévoile une enquête réalisée par Bpifrance et la Direction générale des entreprises du ministère de l’Economie et des Finances.
Les entreprises envisagent la rentrée 2019 et le reste de l’année de quelle façon ? franceinfo dévoile une enquête réalisée par Bpifrance et la Direction générale des entreprises du ministère de l’Economie et des Finances.
C’est la prudence qui domine chez les ETI, les entreprises de taille intermédiaire, auxquelles s'intéresse particulièrement l'étude. Elles modèrent leurs prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année, en termes d’activité, d’emploi et d’investissement. Les ETI industrielles, tournées vers l’international, sont les plus prudentes, car plus affectées par la conjoncture mondiale. Les moins inquiètes sont les entreprises tournées vers leur marché intérieur.
Enquête menée au printemps
Bpifrance et la Direction générale des entreprises du ministère de l’Economie ont interrogé les patrons d’ETI pendant les mois d’avril et mai. Petit rappel : pour être considérée comme une ETI, l'entreprise en question doit employer moins de 5 000 personnes, et son chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser 1,5 milliard d’euros. Autant dire que c’est un bon baromètre, puisque les ETI représentent, avec les PME, l’essentiel de l’écosystème français.
Pas de véritable ralentissement
Un peu plus de 50 % des ETI nationales anticipent une hausse de leur chiffre d’affaires. À l’inverse seules 9% craignent une baisse. Nous ne sommes donc pas dans un scénario catastrophe. Les ETI internationalisées craignent avant tout les conséquences des relations dégradées entre les États-Unis et la Chine, ainsi que le Brexit. En revanche, les entreprises tournées vers le marché intérieur comme celles de la construction, du commerce ou du tourisme, résistent mieux. Dans le contexte mondial bouleversé actuel, chaque pays de la zone (à part quelques exceptions, comme l’Italie) apparaît comme une bouée de sauvetage. Malgré un léger ralentissement du rythme des embauches, l’emploi est attendu en progression en France, nous dit Bpifrance.
Reste que les entreprises qui peuvent embaucher se plaignent encore de différences trop importantes entre leurs besoins et la qualification des personnes recherchées. Deux sources d’espoir pour la France : une demande intérieure stimulée par les mesures de pouvoir d’achat ; et les conditions de crédit favorables dont les entreprises continuent de bénéficier. Les entreprises ont besoin d’investir pour répondre à la demande. Malgré les apparences, nous restons donc sur de bonnes bases, bien loin du niveau du moral d’il y a six ans. Il ne faudrait pas que l’évolution internationale vienne casser cette dynamique.
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