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Le brief éco. Covid-19 : pour les entreprises, l’union fait la force

La crise n’a pas freiné les fusions-acquisitions d’entreprises dans le monde, bien au contraire. En témoigne le nombre d’opérations réalisées au premier trimestre.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une poignée de mains scelle un accord. Photo d'illustration. (ODILON DIMIER / MAXPPP)

Selon le cabinet Refinitiv, fournisseur mondial de données sur les marchés financiers, près de 1 800 milliards de dollars (1 500 milliards d'euros) de transactions de rapprochements ont été enregistrés sur les seuls trois premiers mois de cette année dans le monde, une hausse de 124% sur un an : on n’avait pas vu cela depuis 20 ans. Même après la sortie de la grande crise financière de 2008 les opérateurs n’avaient pas eu autant d’appétit.

Les États-Unis mènent la danse, l’Europe est à la traîne. Plus des deux tiers des opérations de rachat ou de rapprochement ont été réalisées de l’autre côté de l’Atlantique entre janvier et mars, essentiellement dans le secteur des hautes technologies. La Chine se place entre les États-Unis et l’Europe. Il faut voir dans cette flambée des "fusac" les perspectives de reprise des économies un peu partout. Les entreprises s’y préparent. 

Au début de la crise, on se serre les coudes pour se protéger de la tempête qui s’annonce ; une fois que la crise s’éloigne, on se renforce par opération externe pour optimiser les perspectives de rebond d’activité. Enfin, les taux d’intérêt sont toujours très bas, ce qui offre d’excellentes conditions d’endettement à moindre coût. Cela intéresse beaucoup les fonds d’investissement qui sont de plus en plus à la manœuvre dans ces opérations de fusions-acquisitions.

Revers de la médaille

Ces rapprochements visent aussi à réaliser des économies d’échelle car les rapprochements créent inévitablement des doublons. Les synergies se font généralement sur le management, l’encadrement et les fonctions support comme le marketing et les forces de vente. Moins sur les forces de production car les entreprises vont avoir besoin de produire pour répondre à la demande avec la reprise qui s’annonce.

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