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Le brief éco. Airbus et Safran confortent leur place au capital d’Arianespace

Un pas supplémentaire est franchi dans la réorganisation de la filière spatiale européenne. Mercredi, quelques modifications ont été apportées au capital d’Arianespace. Objectif : rendre cette filière encore plus compétitive.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Fusée Ariane 5 fabriquée par Airbus et Safran, aux Mureaux en France, le 14 novembre 2016. (IRINA KALASHNIKOVA/SIPA)

Airbus Safran Launchers (ASL, la structure commune crée entre Airbus et le groupe Safran) est désormais l'actionnaire majoritaire d'Arianespace avec 75% du capital. Il a finalisé la reprise des 35% détenus par le CNES, le Centre National d'Etudes Spatiales.

ASL est le maître d’œuvre industriel des fusées Ariane 5 et de sa petite sœur Ariane 6 qui doit bientôt voir le jour. La voie lui est désormais ouverte pour mettre en place sa stratégie, les derniers freins réglementaires européens ont été levés.

Une nouvelle gouvernance de lanceurs se met en place en Europe

C’est un nouvel épisode appelé à conforter l’Europe dans la guerre des étoiles, cette course effrénée, de plus en plus rude, sur le plan industriel, politique et géopolitiqu. La guerre des prix surtout.

La coentreprise ASL réunit les actifs respectifs d’Airbus et de Safran dans les lanceurs spatiaux. Unité d’acteurs pour permettre à la nouvelle version de la future fusée européenne  Ariane 6 d’effectuer son premier vol, normalement, en 2020 à des coûts réduits de 40%, voire 50%, par rapport à sa petite sœur.

ASL qui compte 8 000 salariés développe et exploite les lanceurs civils et militaires, ce qui est très important pour la dissuasion nucléaire.

Une concurrence internationale de plus en plus forte

L’un des plus redoutables concurrents d’ASL est la société américaine Space X. Son patron, Elon Musk, ne cesse de développer des solutions de grande valeur technologique à moindre coût. C’est le low-cost de l’espace. Space X qui, en ayant désormais accès au marché gouvernemental américain avec des contrats de l’armée de l’air, va pouvoir optimiser encore plus ses coûts. Le patron d’Arianespace, Stéphane Israël, craint ainsi de voire raviver une guerre des prix destructrice.

Arianespace restera une entreprise à part entière avec son siège social à Evry, en région parisienne, son site guyanais, des bureaux de représentation à Washington, Tokyo et Singapour. On voit l’importance d’avancer dans ce dossier de ce côté-ci de l’Atlantique. Le spatial est certainement la politique européenne qui fonctionne le mieux aujourd’hui. C'est une filière d’avenir dans laquelle la France sait pousser ses pions et occupe, de fait, une très belle place.

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