Le brief éco. 5G, l’Europe lance la société du Gigabit
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a présenté mercredi 14 septembre un plan de déploiement de la 5G, la nouvelle norme de télécommunications. Il s’agit de préparer la société européenne du Gigabit
On pourrait dire, avant de penser à la 5G, faisons en sorte que les technologies actuelles (ADSL, 4G et fibre) soient déployées correctement partout en France, dans nos rues, nos quartiers, nos campagnes. Ce que l’on appelle la "fracture numérique" est encore bien réel aujourd’hui en France.
Le projet représente un investissement de 500 milliards d’euros dans la fibre optique et les antennes. Sur ce total, l’Europe doit injecter 700 millions d’euros, le reste revenant aux opérateurs privés. La 5G c’est ce qui permettra notamment de développer l’internet des objets d’ici 2025 – les thermostats, les aides à domicile, la domotique ultra sophistiquée, la télémédecine, l’optimisation des voitures, des camions. Outre l’aspect technologique, c’est important aussi sur le plan de l’emploi. On estime à 2 millions le nombre d’emplois potentiellement créés.
Les opérateurs télécom et internet travaillent déjà
Le cadre réglementaire pour le secteur des télécoms est vieux de neuf ans ! Une éternité à l’échelle du temps numérique. Il faut le moderniser pour permettre aux opérateurs de programmer leurs investissements à l’horizon d’une vingtaine d’années.
Les pistes à l’étude
Le plan de la Commission européenne prévoit de réduire la régulation pour les investissements menés conjointement par des opérateurs concurrents, ce qui devrait faciliter le déploiement de la fibre en mutualisant les moyens, lâcher la bride pour plus de libertés et d’initiatives. Le plan prévoit également de réduire les écarts de réglementation entre les opérateurs télécoms traditionnels et les services concurrents sur internet – Skype ou WhatsApp – qui bénéficient de réglementations plus légère. Enfin, il s’agit de sécuriser les investissements réalisés dans les zones les moins retables – zones blanches ou grises – où les opérateurs n’ont pas une franche envie d’investir à perte.
En Europe aujourd’hui 70% des ménages ont accès à une connexion rapide mais à peine 30% en zone rurale. L'ambition est donc de créer la société européenne du "Gigabit". C'est l’Arcep (l’autorité de régulation française, le gendarme des télécoms) qui veillera au grain au niveau international puisqu'elle prendra la présidence des régulateurs européens en 2017. Une responsabilité importante pour le jeune et talentueux président de l’Arcep, Sébastien Soriano. Mais l’ancien directeur de cabinet de Fleur Pellerin au ministère de l’Economie numérique est un fin connaisseur de tous ces dossiers.
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