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Inflation : Bruxelles prolonge les aides publiques aux entreprises pénalisées par la flambée des prix de l'énergie

Les entreprises confrontées à la flambée des prix de l’énergie vont continuer à bénéficier de l’aide des États membres de l’Union européenne. La commission Européenne a en effet décidé de prolonger le dispositif de six mois.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Commission européenne à Bruxelles. (ZHAO DINGZHE / XINHUA)

Ce dispositif devait initialement prendre fin le 31 décembre prochain, le report de l’échéance nous amène donc à juin 2024. Une bouffée d’oxygène pour les petites sociétés comme les grands groupes, qualifiés "d’électro-intensives" et qui ont besoin de beaucoup d’énergie pour assurer leur production. Cela va du boulanger, dont le four à pain est gros consommateur d’électricité, à l’industrie lourde.

Un soutien crucial

La poursuite du soutien est précieuse, car les tensions géopolitiques continuent de faire planer des risques sur l’approvisionnement et les marchés de l’énergie restent vulnérables. Le dispositif mis en place par les États européens, peu de temps après le déclenchement de la guerre en Ukraine, permet à la puissance publique des pays concernés d’accorder des aides financières, sous diverses formes, pour indemniser les entreprises pénalisées par la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité. C’est plus qu’un bouclier tarifaire. Ce sont des aides directes de la part de la puissance publique pour couvrir une partie des coûts supplémentaires. Pour l’instant, il n'y a pas d’évaluation chiffrée, mais, in fine, cela se comptera en milliards d’euros pour les caisses publiques.

Cependant, la Commission européenne pose une condition. Les États membres de l’Union peuvent continuer à apporter un soutien aux entreprises "électro-intensives" uniquement si le prix de l’énergie dépasse de manière significative les niveaux d’avant crise. Les subventions publiques sont sévèrement encadrées par Bruxelles pour limiter les distorsions de concurrence entre les entreprises des différents pays voisins. D’autant que certains États en rajoutent pour défendre leur industrie. L’Allemagne, par exemple, a annoncé le 9 novembre dernier, un plan de 30 milliards d’euros jusqu’en 2028 pour soutenir ses entreprises, à base de subventions et de baisses de charges. Tous les pays ne peuvent pas se le permettre.

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