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Épargne : le livret d’épargne populaire a connu un mois d’octobre 2023 record

Ce produit d’épargne, concurrent du livret A, a fait le plein. Les Français qui peuvent y accéder y ont déposé plus d’argent qu’ils n’en ont retiré.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Livret d'épargne populaire a connu un mois d'octobre record. (photo d'illustration) (FOTOSTAND / K. SCHMITT / FOTOSTAND)

Sur le seul mois d’octobre 2023, les détenteurs de ce livret d'épargne populaire (LEP) y ont déposé au total 4 milliards 770 millions d’euros. Un chiffre impressionnant quand on sait que ce livret est réservé aux personnes et aux ménages modestes. Pour en ouvrir un, il ne faut pas avoir de revenus annuels supérieurs à 21 390 euros pour une personne seule et pas plus de 32 800 euros pour un couple. Aujourd’hui en France, dix millions de personnes ou ménages possèdent un LEP pour un total de 64 milliards d’euros, bien moindre que les quelque 550 milliards placés sur les livrets A et livrets de développement durable et solidaire réunis.

Le LEP, moins connu que le livret A

Le succès s’explique d’abord par le taux de rémunération. L’argent placé sur le LEP est rémunéré à 6%, soit le double du livret A, sans impôts ni prélèvements sociaux à payer sur cet argent placé. Un autre facteur important est le relèvement du plafond de dépôt le premier octobre dernier. Avant, on pouvait placer sur ce livret jusqu’à 7 700 euros. Désormais, on peut monter jusqu’à 10 000 euros. Cela a créé un appel d’air. Enfin, c’est de l’épargne dite "liquide", c’est-à-dire que l’on peut retirer de son livret d’épargne populaire autant d’argent qu’on veut, quand on veut, contrairement à d’autres produits comme l’assurance-vie. Une flexibilité bienvenue pour régler quelques dépenses qui n’étaient pas forcément prévues.

Beaucoup de foyers modestes qui peuvent en profiter ne le savent pas, car les banques n’en font pas la publicité. S’il est rentable pour l’épargnant, le LEP ne l’est pas pour les établissements bancaires. Il leur coûte même de l'argent. Les banques doivent en effet rémunérer les épargnants à parts égales avec la Caisse des dépôts et consignation. On estime qu'au vu du succès du produit, la facture pour les établissements bancaires pourrait s’élever cette année à quelque trois milliards d’euros.

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