Santé : un bon sommeil semble renforcer l'efficacité des vaccins
Selon une étude parue dans Current biology, la qualité du sommeil au moment de l’injection semble compter aussi. À partir d’une synthèse de la littérature scientifique existante, ces chercheurs ont en effet établi un lien statistique entre des nuits de sommeil de moins de six heures, la veille ou au lendemain de l’injection, et une moindre production d’anticorps chez les patients vaccinés.
>> Santé : bientôt un vaccin contre l’asthme allergique ?
Les vaccinations étudiées étaient ici : celle de la grippe et des hépatites A et B. Tous les mécanismes ne sont pas encore compris, mais il existe un lien qui se déroule durant la phase de sommeil entre la production et la réactivation de certaines défenses immunitaires (comme les globules blancs, lymphocytes ou certaines protéines). C’est pour cela que les perturbations de l’alternance veille-repos peuvent affecter notre immunité.
L'exemple du rhume
D’ailleurs dans le passé d’autres travaux ont déjà montré un lien statistique entre par exemple, manque de sommeil et risque d’attraper un rhume : il y a quelques années, 160 volontaires américains ont accepté d'être exposé au virus du rhume, par le biais de goutte nasale. Les résultats ont montré que ceux qui avaient dormi moins de six heures par nuit, dans la semaine précédant l'exposition au virus, avaient quatre fois plus de risque de développer des symptômes, alors que ceux qui dormaient plus de sept heures résistent beaucoup mieux.
Plus récemment, une autre étude menée durant la crise sanitaire a montré que les personnes de moins de 50 ans en bonne santé, mais en jet-lag social (donc avec un rythme de sommeil très différent en semaine et le week-end) étaient un peu plus nombreux à contracter le Covid.
Mais il n'y a pas que le nombre d'heures de sommeil qui compte : il y a aussi la régularité. Le temps de sommeil idéal pour la santé est de sept heures, 7 jours sur 7 et avec aussi si possible un réveil qui sonne presque toujours à la même heure, rappelle le professeur Pierre Philip, spécialiste du sommeil au CHU de Bordeaux. Idéalement il ne faudrait pas dépasser une heure de grasse matinée le weekend. C’est un conseil pour tous ceux qui ont un sommeil régulier et suffisant en semaine. C’est plus compliqué à appliquer pour les 25% d’adultes Français qui travaillent en horaires décalés ou atypiques.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.