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Santé : l’impact positif du mois sans tabac

Les inscriptions sont ouvertes pour le mois sans tabac, qui a lieu tous les ans en novembre. Cette opération existe en France depuis cinq ans. Est-elle efficace pour aider ceux qui veulent arrêter de fumer ? Oui, selon les chiffres publiés mardi 26 octobre.

Article rédigé par franceinfo - Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un homme fume une cigarette. (EVA HAMBACH / AFP)

Le mois sans tabac, c’est ce défi collectif pour stopper la cigarette grace à Tabac info service ou des consultations téléphoniques. Pour évaluer le dispositif, les experts de Santé publique France ont interrogé 12 500 fumeurs quotidiens, pris au hasard, et leur ont demandé s’ils avaient tenté d'arrêter de fumer sur les trois derniers mois de l’année, autour de la date de cette opération donc. Résultat : le taux de tentative d'arrêt a augmenté parmi les fumeurs, depuis la mise en place du mois sans tabac en 2016. Par ailleurs, 1,8 million de tentatives d'arrêt ont été directement provoquées par cette opération, indique Santé publique France. La moitié de ces fumeurs se sont inscrits sur internet pour participer au challenge. L’autre moitié s’est motivée, toute seule.

La cigarette électronique incontournable

Les méthodes utilisées par ces fumeurs pour arrêter le tabac, c’est d'abord  le recours à la cigarette électronique, puis à  l'utilisation de substituts nicotiniques (les patchs et les gommes), et en troisième position, les consultations chez un médecin.
Le professeur Bertrand Dautzenberg, tabacologue, confirme cette hausse des consultations, chez lui et ses confrères, au moment de ce  mois sans tabac.

Il y a un bénéfice à arrêter à tout âge. Les médecins le disent : même à 75 ans. Rappelons que le tabac est responsable d’un quart des cancers chaque année en France et que quatre cigarettes par jour seulement multiplient par trois le risque d’infarctus.

Quand on arrête, non seulement on retrouve l'odorat en deux jours, le souffle en trois mois, mais le risque de maladie cardiaque est aussi réduit au bout d’un an de sevrage. Et quand on a franchi le cap des 30 jours sans fumer, on multiplie par cinq ses chances de succès pour arrêter définitivement. Car au-delà de 30 jours, la nervosité et les symptômes de manque sont largement réduits. 

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