Santé : les femmes tirent davantage partie de chaque minute d’activité physique accomplie que les hommes, selon une étude
Le sport augmente l’espérance de vie, c’est bien connu, mais à effort similaire, les femmes tirent plus rapidement profit sur leur santé que les hommes des bienfaits de l’activité physique, selon une étude américaine publiée par le collège américain de cardiologie, en février 2024. Elle porte sur 400 000 adultes âgés de 27 à 60 ans et montre effectivement que les hommes et les femmes ne sont pas à égalité face aux bénéfices du sport.
Chez des adultes qui pratiquent la même dose d’activité physique régulière, quand la mortalité est réduite en moyenne de 15% chez les hommes, elle est réduite de 24% chez les femmes, qui tirent donc davantage partie de chaque minute d’activité physique accomplie que les hommes. Alors que chez les hommes, le bénéfice maximal en termes de survie est atteint en faisant cinq heures de marche rapide ou de vélo par semaine, les femmes obtiennent le même gain en termes de survie, au bout de 2h30 par semaine seulement.
Des résultats similaires sont observés pour le renforcement musculaire. Si au lieu de faire du vélo ou de la marche rapide, les hommes et les femmes se mettent à soulever des haltères, ou faire du gainage, là encore le risque de mortalité est réduit sur le long terme pour les deux sexes, mais de façon inégale. Alors que les hommes obtiennent un bénéfice maximal du renforcement musculaire pour leur espérance de vie en faisant trois séances par semaine ou plus. Les femmes n’ont besoin que d’une seule séance pour atteindre ce même niveau de bienfait pour la santé.
La physiologie des organismes
Il y a sans doute une explication à chercher du côté de la physiologie des organismes, avancent les chercheurs du centre médical Cedars Sinai de Los Angeles. La capacité respiratoire des femmes et leur masse musculaire étant statistiquement plus faible que celles des hommes, à effort physique identique, l'implication de l’organisme est supérieure chez les femmes, indiquent ses chercheurs. Donc le bénéfice qu’elles en retirent aussi.
Les auteurs espèrent que ces chiffres motiveront les adultes en général à faire davantage de sport. Un tiers des adultes en Europe et aux États-Unis, ne sont pas assez actifs physiquement. Ils n’atteignent pas les recommandations de l’OMS qui sont de pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine, autrement dit, au minimum, 2h30 de marche rapide, ou de vélo, par exemple.
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