Maladie de Parkinson : l'activité physique permet de réduire le risque chez les femmes
Environ 200 000 personnes sont touchées par cette maladie neuro-dégénérative en France. Elle se manifeste par des mouvements ralentis, des tremblements et une grande fatigue. Une nouvelle étude de l'Inserm montre qu'une activité physique modérée peut réduire jusqu’à 25 % le risque de développer la maladie de Parkinson chez une femme par rapport à une autre du même âge, plus sédentaire.
Pour parvenir à ce résultat, cette équipe de l’Inserm dirigée par Alexis Elbaz a étudié sur 29 ans l’impact de l’activité physique sur la santé d’un groupe de 100 000 Françaises. Leurs travaux ont également établi que le bénéfice de l’activité physique est présent plus de 20 ans avant le diagnostic. Il est donc important de se préoccuper de son activité physique autour de la cinquantaine, pour prévenir cette maladie.
Pour les hommes, plusieurs études menées en France et à l’étranger ont également montré ce bénéfice de l’activité physique en prévention de la maladie de Parkinson, mais aussi une fois qu'elle est déclarée. Ces différents résultats soulignent que le sport est bénéfique, même à faible intensité, avec des activités comme la marche, le jardinage ou la gym douce. Les bienfaits se renforcent ensuite avec des activités physiques plus soutenues.
Comment expliquer cet effet protecteur du sport et du mouvement sur le cerveau ?
Si les mécanismes ne sont pas connus dans le détail, l’activité physique, en mobilisant certaines connexions neuronales, renforce vraisemblement la plasticité du cerveau. Cela lui permet de mieux contrer les symptômes de la maladie de Parkinson, qui sont eux aussi liés au mouvement, à la marche et l'équilibre.
En l’absence de traitement curatif de la maladie de Parkinson, la Haute autorité de Santé recommande d’ailleurs déjà officiellement des programmes d’activité physique pour améliorer le quotidien des patients.
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