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Le billet vert. Xavier Chagneau, guide nature sur l’île d’Oléron : "Il y a un décalage d'au moins quatre semaines par rapport à la floraison normale"

Le billet vert consacré tout l’été à la façon dont nous vivons avec le changement climatique.  Les effets sont de plus en plus sensibles. Les scientifiques prévoient une accentuation dans les années qui viennent. Et cela affecte tous les pans de notre société. 

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les dunes s'écroulent avec les grandes marées. Recul du trait de côte sur le littoral de l'île d'Oleron. (XAVIER LEOTY / MAXPPP)

La rencontre d'un amoureux de la nature pour voir au plus près les petits changements qui s’installent autour de nous. Xavier Chagneau est un témoin du réchauffement climatique. Il est guide nature sur l’île d’Oléron. C’est son milieu. Il a grandi sur place. Il a donc l’œil pour voir les petites choses qui évoluent ou qui se détraquent : "Quand on y est tous les jours, on se rend compte qu'il y a telle fleur qui a du retard, celle-ci est en avance. Tel animal, on ne le voit plus ou celui-ci apparaît." Xavier Chagneau est un témoin et un passeur. Il encadre des groupes de scolaires pour leur faire découvrir l’environnement de la forêt, des dunes, de la mer. 

Il note des modifications pour les fleurs : "Je pense que cela a beaucoup changé quand on observe au niveau du rythme des floraisons, explique-t-il. Il y a certaines fleurs qui sont plus précoces que d'autres. Au niveau des arbres, c'est là où c'est encore plus marquant, ceux qui ont des floraisons courtes, comme les robiniers...''

Depuis plusieurs années ce que j'observe, c'est qu'il y a un décalage d'au moins quatre semaines par rapport à la floraison normale qui était établie plutôt ici à mi-avril et là on est mi-mai. 

Xavier Chagneau

à franceinfo

Il observe aussi des évolutions pour les petites espèces de bord de mer. "Sur l'estran, on a une apparition de plus en plus importante de doris bleues, des petites limaces bleues et jaunes qui sont très jolies, que l'on voit vraiment de plus en plus. Et à l'inverse, sa cousine, le lièvre de mer, qui elle aussi ressemble à une petite limace qui est noire, elle se fait de plus en plus rare. C'est comme si il y avait un remplacement." Il y a aussi les grands chamboulements. La tempête d’hiver en plein mois de mai l’an passé. Et les chutes de neige l’année d’avant, qui on tourné à la bataille de boule de neige pour les enfants sur les dunes en plein mois de mars.

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