Le billet vert. Un appareil pour mesurer les particules ultrafines dans l'air
Airparif et la région Île-de-France présentent un nouveau dispositif de mesure de la qualité de l'air. Ce capteur va mesurer les particules ultrafines, les plus dangereuses pour notre santé aujourd'hui.
Combien y a-t- il de particules dans l’air de l'Île-de-France ? C’est un nouveau capteur présenté mardi 17 septembre à Paris qui va nous donner la réponse. Il va mesurer les particules ultrafines, les plus dangereuses, et il va même permettre de les compter.
Les particules sont un peu comme les grains de sable. Il y a toutes les tailles. Aujourd’hui les capteurs permettent de les peser pour déterminer s’il en y a beaucoup dans l'air que nous respirons. Demain, grâce à cet appareil installé par la région et l'association de mesure de la qualité de l'air, Airparif, on va pouvoir compter les grains de sable un à un et donc vous dire combien il y en a. Jusqu’à présent seuls quelques laboratoires de recherche en disposaient, là cet appareil va faire des mesures en temps réel et elles seront publiques.
Vers une obligation légale ?
Aujourd’hui, la loi impose de mesurer certains polluants : l'ozone, l'oxyde d’azote et les particules fines mais pas les ultrafines. Pourtant, les particules fines sont 30 fois plus petites qu’un grain de sable. Elles posent des problèmes respiratoires et cardiovasculaires. Les ultrafines, elles, sont 1 000 fois plus petites qu’un cheveu. Elles passent les masques de protection, elles pénètrent notre organisme jusqu’au sang. L’Anses, l’agence de sécurité sanitaire, estime même qu’elles ont un impact sur le cerveau des fœtus et sur le faible poids des bébés à la naissance. Il est donc grand temps de les mesurer partout en France.
Mieux les mesurer pour mieux les combattre
Ce nouvel appareil permettra aussi de mieux les caractériser. Les chercheurs pensent qu’il peut y avoir des surprises. Est-ce qu’elles viennent seulement du trafic routier ? Si elles sortent de nos pots d'échappement, certaines viennent aussi de la gomme de nos pneus lorsqu'on freine. Quelle part vient du trafic aérien, fluvial ? Ou des épandages agricoles, des pulvérisations de pesticides ? Airparif espère pouvoir mieux renseigner les Franciliens, qu’ils soient en ville ou à la campagne sur l'origine de la pollution et quelles mesures il faut prendre pour être le plus efficace. La circulation différenciée n'est sans doute pas la seule chose à faire.
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