Le billet vert. Qui sera la Greta Thunberg française ?
Y a-t-il un Français ou une Française qui serait le ou la Greta Thunberg, la militante suédoise pour la lutte contre le réchauffement climatique qui va recevoir lundi de la part d'Amnesty International à Washington le prix d’ambassadeur des consciences ? Plusieurs porte-voix se font connaître.
Amnesty International remet lundi 16 septembre à Washington son prix d’ambassadeur des consciences à la jeune militante suédoise. En France, des milliers de jeunes suivent son mouvement de grève scolaire pour le climat. Certains en deviennent aussi les porte-voix.
C’est le cas de Côme Girschig, étudiant de 24 ans, bien plus âgé que Greta Thunberg. Il s'est fait connaître en faisant une vidéo pour répondre aux arguments du climato-sceptique François Gervais. Le jeune homme vient d’être choisi par l’ONU pour assister samedi prochain au sommet sur le climat à New York. Il est déja bardé de diplômes: école des Ponts Paris Tech, Sciences Po. C’est à la COP21 en 2015 que le jeune Nordiste comprend l’ampleur du risque climatique et la difficulté à le résoudre. Il a créé son association, les Jeunes ambassadeurs du climat. Une association qui donne des conférences pour vulgariser les rapports des scientifiques, expliquer à quoi servent les COP dans les lycées, les universités mais aussi les entreprises. Bientôt, il espère toucher les maisons de retraite, les prisons, les hôpitaux. Il explique que nous pouvons agir pour le climat dans nos choix de consommation, quand nous votons, mais aussi quand nous travaillons. Mais il reconnaît que c’est le plus dur encore à trouver pour lui : un travail dans le respect de tous ses critères éthiques et environnementaux.
D'autres profils se distinguent
Comme celui de Robin Jullian, un jeune Isérois de 17 ans qui sèche l’école chaque vendredi pour le climat, comme Greta Thunberg. À huit ans, quand il comprend que notre planète se réchauffe et que les espèces disparaissent à vitesse grand V et cela le déprime profondément, comme Greta. Lors d’un stage dans une station de ski près de Grenoble, il découvre sur un vieil ordinateur des photos du glacier de Sarenne et comprend qu'il est littéralement en train de disparaître. Comme Greta, il se dit qu’il y a urgence et qu’il doit créer une entreprise pour sauver le monde.
Et comme Greta, Robin souffre d’un syndrome d’Asperger. Un handicap ou un don : parce qu’à la fois cela lui crée des difficultés relationnelles, une hyper-sensibilité et en même temps une rapidité de compréhension et d’apprentissage. Une situation qu'il a même partagée avec la jeune Suédoise l’été dernier, lors d’un rassemblement européen de son mouvement de grève scolaire pour le climat. Mais Robin n’a pas forcément envie d’être Greta, vu la violence des attaques dont elle fait l’objet, il préfère qu’il y ait en France de nombreux porte-paroles pour la planète plutôt qu’une seule voix.
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