Le billet vert. OĂč en est la recherche sur un vaccin contre le coronavirus ?
"Le billet vert" évolue pendant la crise du Covid-19 et se consacre au quotidien aux enjeux de sciences et de recherche sur la maladie et ses conséquences.
Des scientifiques du monde entier se sont jetĂ©s dans une vĂ©ritable course pour trouver en premier un vaccin contre le coronavirus⊠mais câest une course de fond. Ce sont les AmĂ©ricains qui dĂ©marrent en premier leurs tests cliniques sur des humains cette semaine, notamment le laboratoire de biotechnologie Moderna Therapeutics dont le siĂšge est Ă Boston, et qui est dirigĂ©e par un Français, un ancien des laboratoires bioMĂ©rieux, StĂ©phane Bancel. En Chine, les premiers essais cliniques doivent dĂ©marrer le mois prochain. Mais des essais cliniques, cela ne veut pas dire un vaccin Ă grande Ă©chelle pour la population, ne serait-ce que pour avoir le temps de le fabriquer. Donc, si tout se passe bien, le vaccin sera au point entre lâhiver prochain et 2022.
Des méthodes différentes
Il faut ĂȘtre patients et trouver comment le vaccin peut agir sur le virus. Les laboratoires se basent sur des approches qui avaient Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es pour les maladies comme Ebola ou le Sras, ou sur des vaccins existants pour dâautres maladies. Ensuite, ils doivent travailler sur des cellules humaines en laboratoire, puis faire des tests sur des souris, enfin faire des tests cliniques sur des patients et voir comment ils rĂ©agissent, sâil nây a pas dâeffet secondaire, ce qui peut prendre entre un et deux ans.
Ăa, câest la mĂ©thode de lâInstitut Pasteur, par exemple. Aux Ătats-Unis, certains laboratoires sautent lâĂ©tape de tests sur les souris. Câest une des raisons qui expliquent que les essais cliniques commencent dĂ©jĂ . Mais les AmĂ©ricains expliquent aussi quâils travaillent sur un vaccin qui nâimmunise pas totalement du virus : ils cherchent Ă en limite les effets.
Des laboratoires en concurrenceÂ
Câest trĂšs rentable de vendre dans le monde entier un vaccin qui Ă©viterait une nouvelle vague dâĂ©pidĂ©mie de coronavirus, lâhiver prochain par exemple. Mais câest aussi un pari risquĂ© pour ces laboratoires. Dans le cas du Sras, en 2003, les investissements et le temps de recherche ne se sont pas avĂ©rĂ©s nĂ©cessaires pour combattre lâĂ©pidĂ©mie puisque le confinement des personnes atteintes a permis de stopper la propagation du virus. Un virus qui nâest pas du tout le mĂȘme aujourdâhui. Ces essais cliniques et la recherche dâun vaccin le plus rapidement possible peuvent sâavĂ©rer cette fois payants.
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