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Le billet vert. OĂč en est la recherche sur un vaccin contre le coronavirus ?

"Le billet vert" Ă©volue pendant la crise du Covid-19 et se consacre au quotidien aux enjeux de sciences et de recherche sur la maladie et ses consĂ©quences.

Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un chercheur travaille sur l'élaboration d'un vaccin contre le coronavirus à l'hÎpital Henri Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Photo d'illustration. (THOMAS SAMSON / AFP)

Des scientifiques du monde entier se sont jetĂ©s dans une vĂ©ritable course pour trouver en premier un vaccin contre le coronavirus
 mais c’est une course de fond. Ce sont les AmĂ©ricains qui dĂ©marrent en premier leurs tests cliniques sur des humains cette semaine, notamment le laboratoire de biotechnologie Moderna Therapeutics dont le siĂšge est Ă  Boston, et qui est dirigĂ©e par un Français, un ancien des laboratoires bioMĂ©rieux, StĂ©phane Bancel. En Chine, les premiers essais cliniques doivent dĂ©marrer le mois prochain. Mais des essais cliniques, cela ne veut pas dire un vaccin Ă  grande Ă©chelle pour la population, ne serait-ce que pour avoir le temps de le fabriquer. Donc, si tout se passe bien, le vaccin sera au point entre l’hiver prochain et 2022.

Des méthodes différentes

Il faut ĂȘtre patients et trouver comment le vaccin peut agir sur le virus. Les laboratoires se basent sur des approches qui avaient Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es pour les maladies comme Ebola ou le Sras, ou sur des vaccins existants pour d’autres maladies. Ensuite, ils doivent travailler sur des cellules humaines en laboratoire, puis faire des tests sur des souris, enfin faire des tests cliniques sur des patients et voir comment ils rĂ©agissent, s’il n’y a pas d’effet secondaire, ce qui peut prendre entre un et deux ans.

Ça, c’est la mĂ©thode de l’Institut Pasteur, par exemple. Aux États-Unis, certains laboratoires sautent l’étape de tests sur les souris. C’est une des raisons qui expliquent que les essais cliniques commencent dĂ©jĂ . Mais les AmĂ©ricains expliquent aussi qu’ils travaillent sur un vaccin qui n’immunise pas totalement du virus : ils cherchent Ă  en limite les effets.

Des laboratoires en concurrence 

C’est trĂšs rentable de vendre dans le monde entier un vaccin qui Ă©viterait une nouvelle vague d’épidĂ©mie de coronavirus, l’hiver prochain par exemple. Mais c’est aussi un pari risquĂ© pour ces laboratoires. Dans le cas du Sras, en 2003, les investissements et le temps de recherche ne se sont pas avĂ©rĂ©s nĂ©cessaires pour combattre l’épidĂ©mie puisque le confinement des personnes atteintes a permis de stopper la propagation du virus. Un virus qui n’est pas du tout le mĂȘme aujourd’hui. Ces essais cliniques et la recherche d’un vaccin le plus rapidement possible peuvent s’avĂ©rer cette fois payants.

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