Le billet vert. Mégots et crottes de chiens s’invitent dans les municipales
La campagne des municipales bat son plein, et il y est beaucoup question de propreté, surtout dans les villes touristiques comme Paris.
Si Paris reste la première destination mondiale, elle est souvent critiquée, notamment par le journal anglais The Guardian qui considère la capitale comme une ville sale. C’est un problème récurrent depuis des dizaines d’années malgré les quelque 600 millions d'euros affectés chaque année pour nettoyer la capitale.
Des tonnes de déchets jetés chaque année dans les rues, notamment les mégots
10 millions de mégots sont jetés par les Parisiens chaque année dans les rues. Les 350 tonnes de mégots par an, dont une partie est jetée dans la nature ou dans les caniveaux par les fumeurs, c’est une vraie calamité. Un seul mégot, par ses substances nocives, peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau et il met 15 ans avant de disparaître.
Des villes ont franchi le cap comme à Singapour : la cigarette y est interdite dans la plupart des espaces publics sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 650 euros. Pour les accrocs de la fumette, y compris les e-cigarettes, des cabines pour fumeurs, avec filtrage d'air intégré, sont installés.
Un choix et un courage politique
Comme on ne peut pas mettre des agents derrière chaque passant, de plus en plus de municipalités installent des "bornes cendriers" pour faire des quartiers et des rues "sans mégots", mais il faut compter avant tout par l’auto-discipline, et ça prend du temps.
Un autre fléau pour les villes, ce sont les déjections canines, avec également de fortes amendes, et c’est Cannes qui détient le record en France, allant jusqu’à 450 euros l’amende !
Il faut dire qu’environ 2000 personnes en France et par an se retrouvent à l’hôpital en glissant sur des crottes de chiens non ramassées ! Des campagnes de sensibilisation tentent d’éduquer les propriétaires avec des solutions, comme mettre à disposition des distributeurs de sacs à déjection, recyclables, biodégradables et gratuits.
Les chewing-gums, seconds pollueurs après les mégots
Au chapitre "calamités" des villes, les chewing-gums sont les seconds pollueurs après les mégots, et la France est le deuxième plus gros consommateur derrière les États-Unis. Cette gomme synthétique, fabriquée avec des dérivés du pétrole coûte une fortune aux collectivités, car elle n’est pas bio-dégradable.
Et au chapitre des bonnes nouvelles, les Japonais ont inventé un "chewing-gum électronique", je l’ai testé, ça rappelle un peu la sardine séchée. En attendant toutes ces calamités se retrouveront à n’en pas douter, dans les campagnes des municipales !
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