Le billet vert. Le recyclage concerne tous les moyens de transports
L'Assemblée nationale a voté le 20 décembre, en première lecture, un projet de loi anti-gaspillage. Hier nous avons parlé du recyclage des produits de consommation, notamment des vélos, très empruntés en ces jours de grève, aujourd’hui nous abordons le secteur des transports.
Cette semaine l’Assemblée nationale a débattu autour de projets de loi anti-gaspillage en faveur d’une économie circulaire. Alors que nous parlons beaucoup de recyclage des produits de consommation, notamment des vélos, très empruntés en ces jours de grève, aujourd’hui nous abordons le secteur des transports.
Les trains se démantèlent
Le recyclage concerne notre vie quotidienne à travers nos objets personnels électroniques ou encore électroménagers, mais cela concerne aussi les véhicules lourds comme les trains et même les avions.
Les véhicules aujourd’hui sont éco-conçus, c’est-à-dire que dès la conception on sait exactement où se trouvent les matériaux récupérables, contrairement aux anciennes machines qui contiennent de l’amiante par exemple. Pour le ferroviaire, la SNCF doit démanteler environ 600 locomotives par an et a un stock d’environ 7 000 voitures à voyageurs, c’est pourquoi elle a investi, dans des centres spécialisés.
Les avions sont nos canettes
Safran et Airbus ont créé à Tarbes, Tarmac Aerosave, leader européen du démantèlement des avions. Jacky Bonnemains, porte-parole de "Robin des Bois", association de protection de l’environnement, précise qu’en recyclant un avion en aluminium, on peut fabriquer 5 millions de canettes !
Il y a 500 avions qui sortent d’exploitation par an. À partir de 2025, ce chiffre devrait doubler. Il y a un recyclage possible de l’aluminium, du titane, du cuivre. Cela est possible grâce à l’éco-conception qu’il faut rendre obligatoire sur tous les produits manufacturés.
Jacky Bonnemains, de l'association Robin des Bois
Les bateaux délocalisés
Du côté des navires, au Pakistan, à l’arrivée de l’un d’entre eux sur la plage, des centaines d’ouvriers s'activent, pieds nus, sur des échafaudages de fortune en bambous. Ces ouvriers gagnent à peine 1 euro par jour, et certains armateurs qui savent parfaitement contourner les lois sont peu scrupuleux, notamment sur l’amiante.
Alors que ce soit pour nos produits au quotidien, notamment nos déchets électroniques, ou pour les véhicules de transports, le recyclage doit se faire en France. Les pays pauvres ne sont pas nos poubelles, et de plus ça créé des emplois.
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