Cet article date de plus de trois ans.

Le billet vert. Des villages confrontés à la baisse des ressources en eau

Le billet vert consacré tout l’été à la façon dont nous vivons avec le changement climatique.  Les effets sont de plus en plus sensibles. Les scientifiques prévoient une accentuation dans les années qui viennent. Et cela affecte tous les pans de notre société. Cordonnet est une commune dont les ressources en eau s’épuisent.

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un lac totalement asseché près de Caraman en Haute-Garonne. Photo d'illustration. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Cette grosse citerne garée au pied du village du Cordonnet, c’est l’assurance-vie de cette charmante petite commune plantée à 30 minutes de Besançon. Depuis un an l’eau arrive par camions. L’approvisionnement a été important l’été dernier. Et déjà 100 camions ont dû passer pour cette année. Le Cordonnet compte 150 habitants et sa source et le captage ne suffisent plus. "L'approvisionnement fonctionne malheureusement sur ce forage dont on est uniquement forcé de pomper en surface et tous les jours nous faisons livrer 36 mètres cubes par camion",
explique le maire Pierre Migard.

L’eau dans ce secteur est gérée par un Syndicat intercommunal. L’été dernier trois communes sur 33 se sont retrouvées à sec.Et cela pèse tout de suite sur le budget : "Vivre sans eau, ça coûte une fortune, un camion c'est 250 euros." Roger Renaudot est le président du Syndicat intercommunal. Ce qu’il explique aussi c’est que le développement du secteur est conditionné à la ressource en eau. La croissance dans cette zone est forte. Mais récemment il a fallu freiner : "Il y a eu une retenue sur les permis de construire, parce qu'à partir du moment où l'on n'est pas capable de fournir l'eau à de nouvelles habitations, on ne donne pas le permis de construire. On le repousse en attendant que ça s'améliore."

La sécheresse gagne du terrain

Un nouveau forage et un maillage des communes pour la distribution sont en cours. Cela devrait prendre six ans. En attendant les villages se dépannent. Et certains agriculteurs s’adaptent. Bruno Tisserand est un gros consommateur d’eau avec ses bovins. Il sait qu’à terme, la situation lui sera défavorable. Alors il commence à travailler l’autonomie : "Le prix de l'eau c'est sûr qu'il nous sera défavorable. Je pense qu'il faut que l'on trouve des solutions d'autonomie dans les élevages. Je pense que dans quelques années, je n'utiliserai plus du tout l'eau du réseau." 

Cette année 53 départements du Centre–Est ont été classés à risque pour la sécheresse, 11 avec un risque très probable.
 
 
 

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