L’uniforme à l’école doit être confortable, selon une étude britannique

L’uniforme à l’école est devenue une question politique en France où il sera testé à la rentrée prochaine. C'est aussi un sujet d'étude scientifique à Cambridge où les chercheurs inistent sur l'aspect confort de la tenue pour notamment permettre à l'enfant d 'être actif pendant les récréations. 

Les élèves ne doivent pas se sentir trop engoncés dans leur chemise ou leurs chaussures pour jouer ou courir. C’est l’un des constats de l’étude de l’université britannique, qui vient de paraître. Elle a étudié plus d’un million d’élèves âgés de 5 à 17 ans dans 135 pays et il ressort que les niveaux d’activité physique des enfants et ados sont plus faibles dans les pays où l’uniforme scolaire est la norme.

Les ados français en bas du classement mondial niveau activité physique

Et c’est encore plus vrai chez les filles à l'école primaire. Quand l’uniforme y est obligatoire, la différence d’activité physique entre les garçons et les filles est plus marquée, que dans les établissements sans uniforme. Le port imposé de jupes ou de robes, semblent rendre les filles moins à l'aise pour se dépenser, avancent les auteurs de l'étude. Ces données ne condamnent pas l’uniforme mais elles rappellent simplement que la tenue unique obligatoire doit être suffisamment confortable pour permettre aux enfants des deux sexes d'être actifs lors des récréations, ou de pouvoir venir à l'école à pied ou à vélo.

Car cette étude rappelle aussi que, globalement, même sans uniforme, il n’y a qu’une minorité d’élèves qui respectent les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé, en matière d’activité physique. C’est pire avec un uniforme quand il n’est pas adapté mais globalement dans le monde, les élèves ne bougent pas assez. Même sans tenue imposée, ils ne sont globalement qu’un sur cinq à respecter les recommandations de l’OMS, une heure d’activité physique modérée par jour en moyenne, avec, en plus, du renforcement musculaire au moins trois jours par semaine. C’est, selon l’Organisation mondiale de la santé la condition d'un bon équilibre physique et psychologique à cet âge. Et la France n’est pas un modèle en la matière, puisque chez nous, ce sont 87% des adolescents qui sont en dessous de ces recommandations. Notre pays se classe 119e sur un classement de 146, en termes d’activité physique des ados, loin derrière les EU, l'Irlande, l'Inde la Slovaquie ou l'Espagne.