Endométriose : un test salivaire jugé prometteur pour diagnostiquer cette maladie gynécologique

La Haute Autorité de santé (HAS) propose l'accès à un test salivaire pour repérer des biomarqueurs de l’endométriose. D'autres données cliniques doivent néanmoins être apportées avant de trancher sur un possible remboursement généralisé de ce test par la sécurité sociale.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'endométrriose touche près de deux millions de femmes adultes en France et se caractérise par des douleurs pelviennes intense. (YVES SALVAT / MAXPPP)

L’endométriose touche près de deux millions de femmes adultes en France, environ une sur dix. Elle provoque des douleurs chroniques et peut nuire à la fertilité, mais cette maladie reste difficile à repérer. Le diagnostic prend en moyenne sept ans, d’où l’intérêt de ce test salivaire, qui permet de gagner du temps.

Baptisé "Endotest", et développé par une biotech lyonnaise, ce test permet de repérer des biomarqueurs, contenus dans la salive. En combinant à un séquençage à haut débit et l’utilisation d’une intelligence artificielle en laboratoire spécialisé, on obtient un diagnostic fiable à 95% en quelques jours. Jusqu’ici les autorités médicales étaient restées prudentes sur ce test, mais au vu des derniers résultats d’une étude portant sur un millier de femmes, la Haute Autorité de santé, le juge prometteur. Attention, il ne s’adresse pas à toutes les femmes, seulement à celles chez qui les examens cliniques ou l’imagerie médicale (donc échographie ou IRM) ne permettent pas d’expliquer les douleurs persistantes. L’idée est d’utiliser ce test avant l’étape de la cœlioscopie, un examen invasif comportant des risques. 

Des étapes à franchir 

Le remboursement généralisé de ce test par la sécurité sociale n'est, pour l'heure, pas proposé parce que son utilisation en pratique, reste complexe, et coûteuse. Selon la Haute Autorité de santé, il manque encore des données cliniques pour déterminer précisément quelles sont les femmes qui pourraient en bénéficier de façon pertinente. Un accès précoce à ce test dans le cadre du "forfait innovation", est donc proposé actuellement.  

Concrètement, si l’avis de la HAS est suivi par le gouvernement, les femmes de plus de 18 ans, chez qui on suspecte une endométriose pourraient bénéficier gratuitement de ce test, à condition que cette prise en charge permette en parallèle de faire avancer de nouvelles études cliniques. Cette étape est jugée nécessaire avant de trancher sur une possible prise en charge généralisée par la sécurité sociale. 

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