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Des scientifiques français sont parvenus à décrypter le langage des cachalots

L'avancée technologique permet de décoder le langage des cachalots et permet même de différencier les differents cétacés.
Article rédigé par Boris Hallier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un clan de cachalots dans l'Océan Indien. (François Sarano)

Ils vivent dans les profondeurs de l'océan indien, au large de l'Ile Maurice : les cachalots, que l'on connaît sans doute le mieux au monde, puisqu'ils évoluent sous l'œil et l'objectif des caméras de spécialistes français comme l'océanographe François Sarano et du réalisateur René Heuzet connu pour ses films sous-marins.

>> Pourra-t-on un jour dialoguer avec des animaux ?

Un micro très spécial

Et à force de les enregistrer, les scientifiques sont entrés dans leur vie. Cela fait quand même dix ans qu'ils plongent avec ces clans de cachalots. Certains de ces animaux ont pu être observés plus de 200 fois, ce qui est énorme. Parmi les instruments utilisés par les plongeurs, il y a un micro spécial qui leur permet non seulement d'enregistrer les sons produits par ces cachalots, mais en plus de relier ces sons à des individus bien précis.

Le plongeur François Sarano muni d'un micro spécial. (Fabrice Guerin)


 
Jusqu'à maintenant, c'était impossible : on pouvait entendre les sons, mais pas identifier l'émetteur. Maintenant, les chercheurs savent qui parle et peuvent même déterminer l'age de l'animal à partir de l'analyse de ces claquements. On sait également que ces sons leur permettent de communiquer, mais pas seulement : les animaux peuvent aussi se repérer dans le noir grâce à l'écho.

Enregistrement de l'onde sonore d'un cachalot. (François Sarano)

 
  
Ces cachalots ont désormais leur propre carte d'identité. C'est la mission que se sont confiés ces chercheurs de la fondation consacrée à la vie marine dans l'océan Indien. Ils ont établi une centaine de "cartes d'identité" à ce jour. Un arbre généalogique d'un des clans de cachalots a par ailleurs été reconstitué et ce grâce à des analyses génétiques à partir de morceau de peaux mortes abandonné par les animaux.

Le travail ne s'arrête pas là : les scientifiques veulent évidemment en savoir plus sur ces groupes de cachalots. Ils vont tenter maintenant d'identifier les différences d'expressions sonores qui peuvent exister, selon les cas, les différents patois du monde sous-marin...

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