Crise climatique : "Chaque fraction de degré de réchauffement climatique a un impact sur l’avenir de la vie sur Terre", alerte l'ONU

Il y a une probabilité élevée que 2024 affiche à son tour des températures inégalées, alors que l'année écoulée vient conclure une décennie de chaleur record.
Article rédigé par franceinfo, Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Glacier Blanc a reculé d'un kilomètre depuis trente-cinq ans, Hautes-Alpes, le 15 juin 2023. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS)

Les bilans climatiques se succèdent et les alertes des scientifiques aussi. L’année 2023, a pulvérisé de nouveaux records de chaleur, confirme le dernier rapport l’Organisation météorologique mondiale, mardi 19 mars. Ces températures sont en train de mener la planète au bord du gouffre a averti mardi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. “La Terre lance un appel de détresse, dit-il. La pollution par les combustibles fossiles fait passer le chaos climatique hors des sentiers battus. L’impact de tout cela est brutal et s’accélère avec une force mortelle. Des milliers de morts, des millions de déplacés, des récoltes mauvaises et d’énormes pertes économiques. Chaque fraction de degré de réchauffement climatique a un impact sur l’avenir de la vie sur Terre.”

L'année 2023 a été en effet l’année la plus chaude, jamais enregistrée, avec une température moyenne de 1,45° au-dessus du niveau de référence de l’ère préindustrielle. Il y a une probabilité élevée, estime l'ONU, que l’année 2024, batte encore ce record. Malheureusement quand le thermomètre s’affole, les dégâts sur les écosystèmes font aussi entrer la planète dans un territoire inexploré. Les chiffres publiés mardi en attestent. Le taux d’élévation du niveau moyen des océans, au cours de la dernière décennie est deux fois supérieur à celui d’il y a 20 ans. 

"Tendre une bouée de sauvetage à la planète"


Les glaciers de référence au niveau mondial ont subi la plus grande perte de glace jamais enregistrée depuis 1950. Des difficultés qui concernent notamment les glaciers d’Amérique du Nord et de l'Europe. L’étendue de la glace de mer en Antarctique n’a, en outre, jamais été aussi faible. Par rapport à la fin de l’hiver dernier, elle a encore perdu en surface un million de kilomètres carrés. C'est 25 fois la superficie de la Suisse. Mais il est encore temps, “de tendre une bouée de sauvetage à la planète”, selon le secrétaire général de l’ONU.

Il y a une lueur dans le bilan publié mardi. Les capacités de production d’énergies renouvelables en 2023 ont augmenté de près de 50% sur un an. C’est le plus gros progrès observé sur les dernières décennies. C'est encourageant mais ce n'est qu'un début rappelle l’Organisation météorologique mondiale. Pour rester sur une trajectoire de 1,5°C, les investissements annuels mondiaux en matière de financement climatique doivent être multipliés par six. 

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