Comment les plantes déterminent-elles leur date de floraison ?

Si les floraisons ont tendance à être plus précoces avec des hivers plus doux, les plantes détectent que les jours rallongent car elles sont sensibles aux différentes longueurs d’onde de la lumière.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des cerisiers en fleurs, (photo d'illustration) à Toulouse, le 14 avril 2023. (REMY-GABALDA / MAXPPP)

Vous l’avez certainement constaté mardi 2 avril ou un peu plus tôt, les arbres verdissent à grande vitesse en ce moment. Parfois, ces changements surviennent du jour au lendemain. Qu'est-ce qui pousse les feuilles à sortir au printemps de façon aussi soudaine ?
 
Si nous avons peut-être l’impression, nous, que l’hiver n’en finit pas, la végétation, elle, a bien changé de saison, grâce à une horloge interne qui régule l’activité des enzymes responsables du processus de croissance des feuilles ou d’ouverture des fleurs. Cette horloge biologique, propre à chaque variété de plante ou d’arbre, se cale sur deux éléments principaux de l’environnement : la température et la luminosité. Les plantes détectent en effet que les jours rallongent car elles sont sensibles aux différentes longueurs d’onde de la lumière.
 

L'incidence du changement climatique 

Les floraisons ont tendance à être plus précoces avec des hivers plus doux. L’une des floraisons les plus étudiées au monde, c’est celle des cerisiers au Japon qui est scrutée sur plus de 1000 sites d’observation à travers le pays. Le pic de floraison a lieu en ce moment à Tokyo. L’apparition des premières fleurs survient depuis plusieurs années de plus en plus tôt

Plus près de chez nous, une étude britannique a montré en 2022, que la floraison a avancé d’un mois en 40 ans, au Royaume-Uni, toutes variétés de plantes confondues. En France, l'INRAE,  l'institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, note aussi sur les dernières décennies, une avancée de plusieurs semaines des principaux stades de développement des végétaux (bourgeon, fleurs, fruit ). La conséquence, c'est la présence plus précoce, elle aussi, de pollens dans l’air. Notez qu’il y a en ce moment une dispersion de pollens de bouleau sur une bonne partie du territoire. Les pluies donnent un peu de répit aux allergiques, mais c’est bien ce qui montrent les mesures du réseau de surveillance aérobiologique.


 
Les tendances météorologiques à trois mois publiées fin mars par Météo France, et qui se basent sur 14 modèles de prévisions saisonnières utilisés dans le monde dessinent le scénario d’un printemps plus chaud que la moyenne en France. Et aussi plus généralement sur l’Europe de l’Ouest et le bassin Méditerranéen. Côté précipitations pour avril, mai, juin, aurons-nous un printemps plus sec que la moyenne ? Ou plus humide ? À ce stade, les modèles ne permettent pas de le dire. Les probabilités donnent du 50/ 50. 
 

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