Cancers de mauvais pronostic : comment améliorer la prise en charge ?
Grâce aux progrès réalisés dans le diagnostic et la personnalisation des traitements, les chances de survie s’améliorent pour beaucoup de malades du cancer. Les chiffres montrent que le taux de survie dépasse désormais les 80% pour les cancers de la prostate, du sein, du mélanome, ou les leucémies lymphoïdes chroniques. Malheureusement, pour certaines tumeurs, une sur cinq environ, les perspectives sont plus sombres avec un taux de survie de moins de 30% à cinq ans.
Ce sont notamment des tumeurs qui touchent le pancréas, le foie, ou le poumon. Le cholangiocarcinome, cancer des voies biliaires dont a été victime Clémentine Vergnaud, journaliste à franceinfo, décédée le 23 décembre dernier, fait aussi partie de ces cancers pour lesquels pour l’instant, la médecine est moins armée.
Une détection plus difficile
Ces cancers de mauvais pronostic se soignent moins bien. D’abord parce que pour certains d’entre eux, l’absence de symptômes au départ rend la détection de la maladie difficile. Ensuite, parce qu’il n’existe à ce stade qu’une ou deux options de traitement médical. La chirurgie n’est souvent pas possible pour ces tumeurs-là, car elles sont souvent avancées au moment du diagnostic. Lorsqu'on observe les projections jusqu’en 2040, en tenant compte du vieillissement de la population, la mortalité devrait continuer de baisser pour la plupart des tumeurs, mais elle va augmenter pour les cancers du foie, du pancréas, des voies biliaires, et certaines tumeurs du cerveau.
Pour améliorer la prise en charge de ces cancers dans le futur. Il existe la piste des chimiothérapies mais aussi celle des thérapies ciblées et de l’immunothérapie. Quand les tumeurs sont reliées à une anomalie génétique sur laquelle on peut agir, on dit "actionnable", ce qui est le cas plus d’une fois sur quatre, certains traitements fonctionnant pour d’autres types de cancers portant la même anomalie génétique, peuvent parfois être proposés avec succès aux patients. Par ailleurs, il est essentiel de poursuivre la recherche et les essais cliniques sur de nouveaux traitements. Il existe actuellement, rien que pour le cancer des voies biliaires 133 études cliniques qui recrutent des patients dans le monde. C’est un chiffre qui offre de l’espoir.
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