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Le billet sciences. Voiture électrique : la fin de la peur de la panne sèche ?

Le gouvernement a présenté cette semaine son plan d’investissement pour l'installation de 100 000 bornes de recharge rapide pour les véhicules électriques. Cette charte sur l'électrification du parc automobile français, signée lundi 12 octobre, s'accompagne d'une enveloppe de 100 millions d'euros.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le plan annoncé du gouvernement de 100 000 bornes de recharge rapide pour les voitures électriques. Illustration (MAXPPP)

Le gouvernement a présenté lundi 12 octobre son plan d’investissement pour l'installation de 100 000 bornes de recharge rapide pour les véhicules électriques. Une charte sur l'électrification du parc automobile français a donc été signée avec les acteurs de la filière automobile, autoroutière, de l'énergie et de la grande distribution. 100 000 bornes, et une enveloppe de 100 millions d'euros, c'est une accélération notable dans le déploiement de ces stations pour les véhicules électriques.

Assurer l’itinérance sur les longues distances

C’est trois fois plus qu’actuellement avec, comme objectif, un maillage sur tout le territoire. En effet, le frein dans l’acquisition des voitures 100 % électriques reste la peur de la panne sèche, notamment sur des grandes distances. Un bon moyen selon Jean-Baptiste Djebarri, ministre délégué aux Transports, de rassurer les futurs acheteurs :

"Il y aura beaucoup plus de bornes avec des engagements de la filière : des énergéticiens, de la grande distribution, des collectivités et, évidemment, des acteurs privés. Ceux-ci permettront d’être au rendez-vous de l’itinérance, c’est-à-dire d’avoir confiance quand vous prenez votre véhicule électrique, dans la possibilité de trouver une borne au bon endroit, au bon moment et surtout avant la panne."

Une place de stationnement et de rechargement pour véhicule électrique, à Perpignan (Pyrénées-Orientales), le 16 mai 2020. (IDHIR BAHA / HANS LUCAS / AFP)

Une aide économique pour les ménages

Mais le frein est également dans le coût d’achat des véhicules électriques neufs.  C’est pourquoi, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, annonce que la prime à la conversion s’appliquera désormais aussi aux véhicules électriques d’occasion .

Aujourd’hui, l’accès à la voiture électrique à un coût raisonnable devient possible, notamment, grâce au secteur de l’occasion, qui est en train de se développer.

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique

De plus, sont également éligibles à la prime, les transformations de véhicules thermiques en électriques. Selon AIRe, l’association des Acteurs de l'Industrie du Rétrofit électrique, il serait possible de transformer 1 million de véhicules sur 10 ans. Des   véhicules qui pourraient abandonner (et retirer du marché) leur ancien moteur thermique au profit d’un moteur électrique, ceci pouvant favoriser des emplois non délocalisables….

Le rétrofit électrique consiste à convertir un véhicule deux ou trois roues à essence en véhicule électrique rechargeable sur une simple prise de courant. (NOIL MOTORS)

Les tensions possibles sur l’infrastructure électrique

L’enjeu est important. Selon le gestionnaire d’infrastructure RTE (Réseau de Transport d’Electricité), les 16 millions de véhicules électriques prévus à terme représenteront 8% de la consommation totale d’électricité de la France. Mais développer la voiture électrique n’a d’intérêt que si les sources d’énergies fournies sont elles-mêmes décarbonées. 

On ne veut pas voir arriver des véhicules électriques qui seraient alimentés par des centrales à charbon, comme dans d’autres pays. Ce n’est pas l’objectif. Le but premier, c’est l’énergie renouvelable et sinon, c’est l’énergie décarbonée.

Damien Pichereau, député LREM de la Sarthe

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