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Le billet sciences. L'économie circulaire : une nouvelle façon de consommer ?

Les assises de l'économie circulaire se sont déroulées les 7 et 8 septembre à Paris. Organisées par l'Ademe, l'agence de la transition écologique, qui prévoit une enveloppe conséquente pour les innovations et l'économie du gâchis.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Autrefois considérée comme utopique, l'économie circulaire commence à jouer un rôle de premier ordre. Ici, recyclage de matériaux en Malaisie. (GETTY IMAGES)

Les 4e assises de l’économie circulaire à Paris, organisées par l’ADEME, l’agence de la transition écologique, se sont tenues à Paris, les 7 et 8 septembre. L'économie circulaire n'est plus une option, mais une nécessité.

Une conception vertueuse de la consommation

Longtemps considérée comme marginale ou utopique, l’économie circulaire a pour vocation de lutter contre le gaspillage, donc de réduire les déchets par des conceptions plus durables des produits. Chaque année par exemple, ce sont près de 10 000 tonnes de produits textiles qui sont détruits en France, l’équivalent du poids de la Tour Eiffel !  

On met des fonds pour travailler avec les professionnels du secteur, avec les nouveaux entrants, ceux qui jouent la carte de l’innovation pour trouver des solutions.

Arnaud Leroy, président de l'ADEME

Ces assises ont mis en lumière la surconsommation des biens. Par exemple, lorsque votre smartphone est cassé, et que le prix de la réparation est supérieur à un neuf, il est bien naturel d’en acheter un plus performant, c’est aussi ce qu’on appelle l’obsolescence programmée. Et la publicité, évidemment, y joue un rôle fondamental dans la perception du cycle de vie d’un objet.

La publicité joue un rôle conséquent dans la fabrication des imaginaires et des récits. Il est donc important qu’elle se saisisse de ces questions pour éviter de promouvoir la société du tout-jetable.

Arnaud Leroy, président de l'ADEME

Recyclage et prolongation de la durée de vie

Certains pays proposent des incitations fiscales pour pousser les gens à réparer plutôt qu’à jeter. De même, des aides commencent à être accordées pour transformer des véhicules diesel en électrique.  

"L’industrie du rétrofit électrique c’est bon pour l’économie circulaire, c’est bon pour les emplois, c’est bon pour les collectivités et c’est bon pour la planète", souligne Arnaud Pigounides, président de l’association des professionnels du rétrofit

De nouveaux métiers et de nouvelles compétences

Encourager les nouveaux métiers, notamment ceux du recyclage, c’est par exemple l’objectif d’Eric Nottez, président de la SNAM, l’un des leaders européens du recyclage des batteries.  

Ce sont des métiers qui sont capables de recruter et d’offrir un emploi à des profils qui vont de l’ingénierie la plus pointue à ceux qui ne demandent aucun savoir-faire préalable.

Eric Nottez, président de la SNAM

L’économie circulaire nous rappelle à la phrase du chimiste Lavoisier : "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme"...

Retrouvez les ateliers des 4e assises de l’économie circulaire en replay. 

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