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Le billet sciences du week-end. Huit milliards d’habitants dans les villes en 2050 : quelles villes ?

Aujourd’hui samedi 31 octobre, c’est la journée mondiale des villes. Décrétée par l‘ONU, elle a pour objectif d’anticiper une urbanisation généralisée des populations et ses conséquences.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une vue de Paris. Illustration.  (MAXPPP)

La moitié de la population mondiale vit aujourd'hui dans les villes. Et on en prévoit 80% en 2050. Il est donc urgent de repenser le modèle de développement urbain qui s’est développé ces dernières années notamment autour de la voiture, notamment les zones commerciales et pavillonnaires en périphérie, reliées par des voies rapides.  

Il est urgent de densifier 

Or, ce modèle consommateur d’espace, notamment agricole, augmente les déplacements. Densifier pour limiter l’étalement urbain, c’est essentiel pour Cécile de Maisonneuve, présidente de la Fabrique de la Cité : 
"Pour réussir à contenir l’étalement urbain, il faut réconcilier les Français avec la densité. En effet, ce n’est pas forcément la ville moche, la ville détestable. Par exemple, Paris est l’une des villes les plus denses au monde, et pourtant, c’est l’une des plus agréables à vivre." 

La question énergétique

On commence à voir des immeubles et des quartiers à énergie positive, avec des fermes solaires sur les toits notamment. On y stocke également l’eau de pluie, on y fait de l’agriculture urbaine, on gère les voitures électriques qui stockent et même restituent de l’énergie aux bâtiments, pour, par exemple, lisser les pics de consommation.

Il faut aussi concevoir nos villes aujourd’hui comme de formidables réservoirs pour le stockage d’énergie.

Cécile de Maisonneuve, présidente de la Fabrique de la Cité

Les quatre S

Mais en dehors de l’énergie, il y a l’urbanisme, la mobilité, une autre façon de consommer, Pour Michèle Pappalardo, ancienne présidente de l’Ademe et ancienne directrice de cabinet de Nicolas Hulot, la ville idéale se résume en quatre mots qui commencent tous par la lettre S.

"C’est d’abord des services comme les activités culturelles,  la santé - la qualité de l’air, le bruit -  la sécurité, surtout par rapport aux changements climatiques et le dernier S, c’est la sobriété, en consommation d’espace pour accueillir toutes sortes de populations ."

La cité du futur idéale, c’est là où il fera bon vivre, avec de la mixité, des logements adaptés, de la mobilité partagée, du travail et des commerces à proximité. Bref, une ville intelligente, c’est possible…

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