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Charlie Hebdo : de #OùestCharlie à #YaplusdeCharlie

Le nouveau numéro de Charlie Hebdo a connu un engouement inédit dans l'histoire de la presse. Jusqu'à la rupture de stock. Sur les réseaux sociaux, les internautes sont passés de #OùestCharlie à #YaplusdeCharlie.
Article rédigé par Jean Zeid
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Dans un centre de distribution, à Nantes © MaxPPP)

Des photos de files d’attente devant les presses et kiosquiers, il y avait bien longtemps qu'ils n'avaient pas vu ça. Des dizaines et dizaines de clichés ont été postés sur Facebook et Twitter, la Place de la République à Paris où il y a même eu une lecture publique du journal, là dans le quartier Compans-Caffarelli à Toulouse, là à Lille, etc.

Les réactions ont été nombreuses face à cette engouement.

 

 

Sauf que les internautes sont très vite passés de #OùestCharlie à #YaplusdeCharlie. Il y avait bien les chanceux qui brandissaient ce nouveau numéro avec le mot clé #JaimonCharlie comme le Premier ministre Manuel Valls qui avait bien le sien ce matin en sortant du Conseil des ministres. Mais pour de nombreux autres, c‘était #plusdeCharlie, l’une des expressions les plus récurrentes sur les réseaux sociaux très tôt d’ailleurs.

 

D’un côté, beaucoup de clients déçus comme à Tours dans ce reportage de La Nouvelle République.

De l’autre des kiosquiers qui tentent de calmer la frustration comme ici à Paris dans ce reportage du Point.

A Dijon, la sortie de ce nouveau numéro de Charlie Hebdo a même créé la zizanie, le Sainte-Chantal a dû être évacué par la police, après des insultes de clients proférées contre la vendeuse.

 

Alors pas d’inquiétude, le nouveau numéro de Charlie Hebdo sera tiré à 5 millions d’exemplaires et sa distribution couvrira deux semaines. Du jamais vu dans la presse française depuis le jour de la mort de De Gaulle et les 2,2 millions d'exemplaires de France-Soir. Le Canard Enchainé et Libération eux aussi ont dû être réimprimés dans la journée.

Certains tentent malheureusement de faire de l’argent sur cette rupture de stock. Les internautes ont d’ailleurs fait la chasse aux vautours qui ont mis en vente dans la matinée des exemplaires sur le site eBay pour des prix allant de 1 euro à plus de 900 euros. eBay qui s’est engagé à reverser les commissions à l'hebdomadaire satirique. PriceMinister de son côté a décidé de n’accepter aucune vente de produit lié à #JeSuisCharlie et "aucun numéro de Charlie Hebdo proposé à prix exorbitant". LeBonCoin.fr a supprimé de nombreuses annonces concernant le numéro de ce matin.

Des arnaques ont même vu le jour comme l’écrit urgentiste et membre de Charlie Hebdo Patrick Pelloux.

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