Après une si longue existence et un succès public jamaisdémenti, beaucoup n’aurait pas trouvé l’inspiration pour sortir un nouvel albumsortant des sentiers battus. Ca serait mal connaître Le Peuple de l’Herbe et saformidable capacité à bidouiller les sons, créer des "beats" léchés, des morceaux mêlantl’electro, le hip-hop, le groove et le dub avec tant de facilité. Il faudra quand même un jour considérer les fabricants de « samples »(ou échantillons en français) comme de grands artistes, de véritables artisans de la musique.Avec A Matter of Time,le Peuple démontre encore toute l’étendue de son savoir faire en la matière, déstabilisant ses fans de la première heure tout en renouvelant son style.En quatre titres, placés justement en ouverture de l’album, Le Peuple nousbalance des tubes funky à la figure, « New Day » et « Mars »,suivis des grooves imparables de « Mothership » et « Letus play ». L’auditeur est déjà à terre, uppercut musical en pleine poire etc’est tout sourire que l’on continue l’exploration de cet album aussi jubilatoireque varié. On notera aussi le premier morceau ouvertement et complètement hip-hopdu groupe, « Parler le fracas » avec Marc Nammour, chanteur de LaCanaille . On termine ce treize titres par « 19 », tout cuivreshurlants et qui se clôture par cette phrase de Louis dans Ghostbusters : « C’estça alors, à un de ces quatre ». On rajouterait presque: « je vais prendre une douche » !Découvrez deux titres de l’album en version Sound System avecDJ Pee , Sir Jean sur le morceau « Let us play » et JC 001 sur « Mothership ».Le Peuple de l’Herbe sera en concert le 14 mars au Bataclanà Paris, tournée dans toute la France et en Europe à partir de févier. Lesdates sont ici. Benjamin Mathieu