Moto Tour, la passe de 7 pour Denis Bouan
Durant les 3.000km de ce plus grand rallye routier au
monde, les difficultés, les pièges se sont succédés à la fois sur le parcours
routier rendu très glissant par les pluies abondantes et quasi incessantes, à
la fois dans les épreuves chronométrées, les spéciales, plus techniques les
unes que les autres, plus piégeuses aussi compte tenu, là encore, des
conditions climatiques.
Des vents violents, des pluies pénétrantes et parfois
même du brouillard ont en effet été le lot pratiquement quotidien, du moins
jusqu'à Alès, des 220 concurrents engagés dans ce 10e Dark Dog Moto Tour. De
l'eau donc, beaucoup d'eau et comme si cela ne suffisait pas de la boue, des
feuilles mortes et pour couronner le tout de la mousse dans les passages en
sous-bois, autant de facteurs prompt à envoyer au tapis le plus impétueux des
motards ou des scootéristes participants.
Résultat, de la mécanique à faire à l'assistance et
notamment pour les 8 jeunes du lycée professionnel Mendes France de Montpellier
et leur professeur Marc Sanchez, assurant pour la Mutuelle des Motards la prise
en charge de tous les pilotes engagés dans la catégorie solo, plus de 350
interventions sur les 8 jours de courses, mais aussi des chutes synonymes
d'abandon.
Ce fut le cas pour votre serviteur dans la spéciale
du Barrage de Prat. Une glissade puis une reprise d'adhérence brutale, siège
éjectable garanti, survol de la glissière de sécurité, c'est 25m en contrebas
que l'équipe médicale d'intervention plutôt efficace et rapide du Docteur
Richard Leneuf et de son urgentiste, le Dr Devaux, me retrouveront, secoué,
dépité et un peu cassé. Que dire également de la belle Yamaha FZ8 aux couleurs
du 50e anniversaire qui, elle, est allée terminée sa course dans la
glissière. Du boulot en perspective pour le magicien de l'équipe Yamaha Didier
Bernard.
A noter enfin de beaux parcours dans cette 10e
édition. Celui de Denis Bouan bien sûr devant Mathieu Gines sur Honda et Julien
Toniutti, 3e, sur KTM, une victoire peut-être pas aussi facile que les années
précédentes, celui du père Jean-François Audrain aussi, le seul ecclésiastique
de l'épreuve, à la 70e place, celui encore de ces six militaires de l'Armée
de terre appartenant à la 1ere Brigade logistique du Train, tous engagés sur
Yamaha et tous, à l'exception de l'un d'entre eux, classés à l'arrivée
bénéficiant d'une assistance technique, militaire, remarquable et efficace. Une
équipe qui m'a également largement aidé pour les relais essence durant mes trois
jours de course. Un clin d'œil au passage pour mon camarade de course Jonathan
Nusbaum sur une FZ6, plein d'entrain (sans jeu de mot) et 105e au classement final.
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