La médaille du jour. Un an après le crash, le club de football brésilien de Chapecoense s'est relancé, les familles se disent délaissées
Le club avait perdu la quasi totalité de son effectif dans un accident d'avion. Il a reformé une équipe.
Le 28 novembre 2016, l'avion qui transportait l'équipe de football brésilienne de Chapecoense s'écrasait en Colombie. L'équipe devait y disputer la finale de la Coupe d'Amérique du Sud. Bilan du crash : 71 morts parmi lesquels des joueurs, des membres du staff et des journalistes. Les secours ne retrouvent que six survivants.
Un an après, petit miracle, le club existe toujours. L'équipe a été reformée en 20 jours à peine. Elle a repris sa place dans le Championnat. L'un des joueurs survivants, Alan Ruschel, a d'ailleurs rejoué au mois d'août à l'occasion d'un match de gala à Barcelone face, notamment, à Lionel Messi. Et il y a deux semaines, Chapecoense a décroché son maintien en première division brésilienne.
"On nous a oubliés"
Les proches des victimes eux racontent une autre histoire. Osmar Machado, le père de l'un des joueurs décédé, explique dans le journal espagnol El Pais que "beaucoup de gens et le club ont gagné de l'argent avec cette tragédie... nous, on nous a oubliés".
Car un an après, les familles n'ont pas été indemnisées et ne savent toujours pas qui est responsable de la tragédie.
En fait l'avion a été victime d'une panne d'essence. Le propriétaire de la compagnie qui pilotait l'appareil est mort dans le crash. Son associé lui est en fuite. L'assurance de la compagnie, elle, se retranche derrière une erreur humaine. Elle a proposé 180 000 euros d'indemnités par famille, proposition refusée. Des familles qui voient aussi d'un mauvais œil les projets de films sur la tragédie qui seraient négociés par le club.
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