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La médaille du jour. Le football irakien ressuscite

L'équpe irakienne s'est imposée face à l'Arabie saoudite sur le score de 4 à 1, fin février. Cela faisait 40 ans que les deux équipes ne s'étaient pas affrontées. L'Arabie saoudite va offrir un stade de 100 000 places à Bagdad.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Cadet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Les équipes d'Irak et d'Arabie saoudite se sont affrontées sur le stade de Basra (Irak). Victoire des irakiens 4 à 1, le 28 février 2018. (HAIDAR MOHAMMED ALI / AFP)

L'Irak tente de se relever après des années de guerre avec ce match amical qui a eu lieu samedi 3 mars à Bassora dans le sud du pays. Double évènement d'abord parce que les matchs en Irak sont rares, les rencontres officielles y sont même interdites par la FIFA parce que trop dangereuses et puis par l'identité de l'adversaire : l'Arabie saoudite. Cela fait 40 ans que les deux équipes ne s'étaient pas rencontrées en Irak. 

C'est aussi une surprise sur le plan diplomatique puisque l'Irak et son Premier ministre chiite Haider al-Abadi est très proche de l'Iran où, là aussi, les musulmans chiites sont au pouvoir. Or, l'Iran et l'Arabie saoudite sont en guerre ouverte. Il est donc surprenant de retrouver l'équipe nationale saoudienne en Irak. Il faut dit que pour gêner l'Iran et séduire l'Irak, le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz a mis les moyens. Il va tout simplement payer un stade aux irakiens, rubis sur l'ongle, d'une capacité de 100 000 places. Il sera construit à Bagdad.

Les Irakiens espèrent sans doute plus

La FIFA interdit tout match officiel dans le pays et la Fédération internationale dira la semaine prochaine si elle lève ses sanctions. Bagdad compte sur les réseaux de l'Arabie saoudite pour l'appuyer. Tout cela pour relancer l'équipe nationale irakienne,  facteur d'unité et de réconciliation dans un pays déchiré entre chiites, sunnites et Kurdes. Les Kurdes qui eux aussi ont leur équipe et voudraient être reconnus au niveau international. Tout cela avant des élections importantes en Irak au mois de mai. Le foot c'est aussi de la géopolitique. Ça vaut pour le Qatar avec le PSG. a vaut aussi pour l'Arabie saoudite en Irak.

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