La médaille du jour. Coupe du monde : le footballeur mexicain Rafa Marquez, soupçonné de trafic de drogue par les Etats-Unis, risque le hors-jeu
L'ancien joueur de Barcelone doit disputer en Russie sa cinquième Coupe du monde, mais les Etats-Unis le soupçonnent d'avoir servi de prête-nom à un baron de la drogue mexicain.
Rafa Marquez est le joueur le plus connu de son pays, le Mexique. Il a joué en Europe à Monaco ou encore au FC Barcelone, avec lequel il a remporté deux fois la Ligue des champions, et il va devenir en Russie le quatrième joueur de l'histoire à disputer cinq Coupes du monde. Pourtant, pas une interview dans la presse, pas de photo, pas de reportage. Rafael Marquez est invisible. Explication : il est depuis 10 mois dans le collimateur de la justice américaine. Le footballeur est suspecté de participer à un trafic de drogue entre les deux pays. Rafa Marquez aurait servi de prête-nom à un baron de la drogue mexicain. Conséquence : malgré les dénégations du joueur, les Etats-Unis ont annulé son visa, gelé ses comptes bancaires, ses sponsors, Nike notamment, l'ont lâché.
Rafa a pour consigne de garder le silence
L'affaire fait évidemment scandale au Mexique, et la Fédération mexicaine de football est embarrassée, elle qui doit déjà gérer l'implication de neuf de ses joueurs dans une orgie sexuelle avant son départ pour la Russie.
Le règlement de la Fédération lui empêche normalement de sélectionner un joueur impliqué dans des "affaires suspectes". En même temps, à 39 ans, Rafa Marquez est un maillon indispensable de l'équipe et surtout de sa défense. Il a arrêté sa carriere en avril, après une saison sans relief avec le club de ses débuts, l'Atlas de Guadalajara. Mais lundi 4 juin le sélectionneur mexicain l'a retenu dans sa liste pour la Russie mais avec comme consigne de raser les murs. Interdiction pour lui d'afficher les sponsors de l'équipe nationale sur sa tenue. Pas d'interview en zone mixte, après les matchs. Pas de conférence de presse non plus. Il a le droit de jouer, et de garder le silence.
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