UMP : François Baroin juge la situation de Jean-François Copé "intenable"
"Je suis défavorable au mariage pour tous ", a
expliqué François Baroin, avant d'ajouter qu'il aurait préféré un "autre chemin
plus paisible comme un contrat d'union civile. Cette question est en débat. Un
texte sur la bioéthique aurait été plus pertinent. " Interrogé sur son vote
au Parlement à un amendement élargissant l'assistance à la procréation
médicalement assistée (PMA), François Baroin a répondu : "Je voterai
contre. "
Sur la guerre des chefs à l'UMP, François Baroin a estimé
qu'on peut "toujours parler de la famille de l'UMP. Nous sommes un parti
coupé en deux sur les doctrines. Dans toutes les familles, il y a des crêtes et
des creux. Nous sommes en période de creux. " L'ancien ministre de l'Economie
a eu des mots durs pour Jean-François Copé : "Jean-François Copé est dans
une situation intenable. C'est absurde, il est en chute libre, il oppose
militants et parlementaires. Tout le monde autour de lui s'en rend compte, il
doit être lucide. Le seul moyen, c'est de favoriser un nouveau vote, avant
l'été. L'immense majorité des parlementaires, militants, des français le
souhaitent. " Interrogé sur sa situation au sein de l'UMP, il a lâché : "Je
ne suis candidat à rien. " Pourtant, en coulisses, il semblerait que c'est
bien lui qui tire les ficelles de la guerre contre Jean-François Copé.
François Baroin a salué l'accord trouvé pour la supervision
des banques dans la zone euro, première étape vers une union bancaire. "C'est
un accord qui marquera l'histoire. C'est une étape importante franchie avec
cette supervision bancaire ", a estimé François Baroin.
Le député-maire de Troyes est revenu sur l'installation de
Gérard Depardieu en Belgique et l'exil fiscal : "Il ne ne faut jamais
confondre exilés fiscaux qui fuient l'impôt et les expatriés fiscaux, ces français
qui partent développer des entreprises. "
Enfin, sur le dossier Florange, l'ancien ministre de l'Economie est
revenu sur cette confidence de Thierry Breton qui a expliqué que François
Baroin a lui aussi planché sur une nationalisation du site. "Thierry Bretton
a raison. La nationalisation doit rester dans notre arsenal juridique. A
l'époque, nous avions commencé à travailler sur le poids de l'Etat dans
l'entreprise ", a-t-il expliqué.
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