Ukraine : Barnier convaincu qu'il "n'y a pas d'issue militaire"
"Ce qu'il faut maintenant c'est la désescalade. C'est
que la Russie respecte à nouveau la souveraineté et l'intégrité territoriale de
l'Ukraine. Que les soldats russes qui sont sortis de leurs bases militaires y
reviennent. Et qu'on se mette à la table de négociation car il n'y a pas
d'issue militaire à ce conflit. Il y a des enjeux économiques très importants y
compris du côté de la Russie " assure Michel Barnier.
"Le grand risque pour la Russie c'est l'isolement"
Mais le commissaire européen au Marché intérieur et aux Services ne croit pas à la guerre : "Franchement je ne le crois pas. Nous avons affaire avec la Russie à un des membres les plus importants du Conseil de sécurité. Le grand risque pour la Russie c'est l'isolement. Et donc je ne crois pas que le président Poutine qui doit et qui va se remettre autour de la table de négociations puisse prendre le risque d'isoler son pays."
Michel Barnier estime tout de même que "nous sommes dans la période la plus tendue, la plus grave. Il y a une violation très grave de l'intégrité et de la souveraineté de l'Ukraine. Il y a un manque de respect de la charte et des droits des Nations unies. Il faut que la Russie respecte ses engagements. Et c'est tout l'objet de cette voix très forte des Européens, ensemble, et de l'Otan avec les Américains.
Barnier candidat à la succession de Barroso
Michel Barnier annonce par ailleurs qu'il est
officiellement candidat pour succéder à José Manuel Barroso à la tête de la
Commission européenne. Il veut défendre, dit-il, "une Europe plus sociale
(...) après beaucoup de dérives ultra-libérales depuis plus de trente
ans ". Il explique aussi qu'il y a "trop de bureaucratie à Bruxelles
et qu'il faudra faire moins de réglementation et plus de politique ". En
revanche, il refuse que la Commission devienne le "bouc-émissaire de tout
ce qui ne va pas chez nous".
En France, le magazine Le Point a mis en cause
Jean-François Copé. Michel Barnier soutient-il le président de l'UMP ? "Je
ne veux pas nourrir ces polémiques (...) Je pense que dans ce parti il faut
être solidaire, en ce moment".
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