Touraine: "pas de nouveaux déremboursements"
Les dépenses d'assurance maladie
Elles augmenteront de 2,7% en 2013, contre 2,5% cette année. La ministre des Affaires sociales et de la Santé rappelle que "la santé est une priorité dans notre pays", car c'est pour elle un facteur de "progrès, de croissance, d'investissement".
Financement de la Sécurité sociale
Marisol Touraine défend la réforme du financement de la sécu. Elle veut "faire en sorte que les revenus du capital contribuent également au financement la Sécurité sociale pour que ce ne soit pas simplement le travail qui vienne alimenter notre protection sociale".
Elle précise que "la santé ne doit pas coûter plus cher aux Français" . Et elle accuse l'ancien gouvernement d'avoir creusé le trou de la sécu. "Nous avons une facture qui est de 90 milliards de déficits accumulés au cours des 5 dernières années [...] et dans le même temps, on a ponctionné les Français à coup de déremboursements" . Et Marisol Touraine d'assurer : "Nous ne procèderons pas à de nouveaux déremboursements".
Dépassements d'honoraires
La ministre de la Santé va demander à l'Assurance maladie d'engager une négociation sur les dépassements d'honoraires "pour garantir que chacun pourra se soigner". "Je ne me résous pas à ce que dans notre pays il y ait des hommes et des femmes qui renoncent à se soigner pour des raisons financières", assure-t-elle.
Aide médicale aux étrangers
Marisol Touraine justifie la suppression la semaine prochaine de la franchise de 30 euros que devaient payer les étrangers sans papiers pour pouvoir se faire soigner. Pour la ministre, "c'est une protection que nous assurons à l'ensemble des Français" car "ne pas permettre à des hommes et à des femmes parce qu'ils sont étrangers de se faire soigner, c'est prendre le risque d'avoir des maladies qui se rependraient dans notre pays" . Elle cite notamment la tuberculose.
Déserts médicaux
Pour lutter contre les déserts médicaux, notamment en zone rurale, la ministre souhaite que "tous les étudiants (en médecine, ndlr) puisse faire des stages dans les déserts médicaux" pour pouvoir connaître ces secteurs et avoir éventuellement envie de s'y installer.
Mais elle ajoute : "Nous ne sommes pas favorables à une contrainte" pour l'installation des médecins.
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