Lellouche sur l'Ukraine : "Il faut parler aux Russes"
"Il faut en rester aux pressions diplomatiques dans la
phase actuelle" assure Pierre Lellouche qui espère qu'il n'est pas trop
tard pour la Crimée. "J'ai entendu ce matin le ministre des Affaires
étrangères français considérer que ce sera très difficile pour la Crimée comme
si les Russes avaient déjà empoché leur gage ".
"Après la Guerre Froide, en 1994, l'Ukraine avait des
armes nucléaires. Elle les a rendues à la Russie en échange de quoi elle a
obtenu un accord dans lequel les grandes puissances de l'époque – Etats-Unis, Royaume-Uni,
Russie – s'engageaient à ne pas attaquer l'Ukraine. La France et la Chine étaient
des pays observateurs. Ce document, il a vingt ans. C'est une base légale
extrêmement forte. A nous de le faire vivre."
"Après, il y a les sanctions " assure Pierre Lellouche qui cite l'exclusion de la Russie du G8, le gel des visas, les avoirs bloqués. Des décisions "que la haute bourgeoisie russe peut comprendre".
Mais pour lui, "il faut en passer par un dialogue avec Moscou", "il faut parler aux Russes".
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