"Le Centre aujourd'hui a beaucoup trop de chefs et pas assez d'idées" Jean-Christophe Lagarde
Président exécutif du Nouveau
Centre, Jean-Christophe Lagarde appelle
au rassemblement après les législatives. "Je souhaite vivement qu'au
lieu de "bunkeriser" chaque petit morceau ou chaque petite chapelle
du Centre, nous puissions rassembler les gens (démocrates sociaux, radicaux, libéraux
modérés) et que nous puissions constituer un groupe de 35 à 45 membres qui permette
à nouveau de faire entendre notre voix ", explique-t-il. "Le Centre aujourd'hui a beaucoup trop
de chefs et pas assez d'idées ", analyse Jean-Christophe Lagarde
qui se pose donc en rassembleur, contrairement,
selon lui, à François Bayrou, qui "passe beaucoup de temps à expliquer qu'il
souhaiterait participer au gouvernement de François Hollande ",
commente-t-il. Quant à Hervé Morin, dont il avait refusé de soutenir la candidature pour la présidentielle, il se
garde d'alimenter le polémiquer. "Je ne suis
pas sûr que ça intéresse profondément les Français ", indique-t-il pour seul commentaire, préférant "parler d'idées que des ambitions
personnelles de ces gens ".
Un "nouveau" Nouveau
Centre après les législatives ?
"Ce qui aurait du
sens c'est que les différents mouvements centristes décident de revivre
ensemble, comme du temps du DEF pour proposer aux Français quelque chose de
crédible qui ne passe pas d'un excès à l'autre. Voilà ce à quoi je participerai ",
indique Jean-Christophe Lagarde lorsqu'on l'interroge sur la perspective de créer un nouveau
mouvement au Centre. "Le Centre peut naturellement exister s'il est regroupé et
rassemblé, pas s'il est éclaté, c'est ce que l'élection présidentielle a montré ",
insiste-t-il.
Candidat en Seine-Saint-Denis
Malgré les bons résultats
de François Hollande dans sa ville de Drancy, Jean-Christophe Lagarde reste serein. "Depuis une dizaine de
jours que Français Hollande a été élu, je vois beaucoup de gens qui me disent qu'ils
ne voulaient plus de Sarkozy mais qu'ils veulent me conserver ",
souligne-t-il. "Et le Parti Socialiste n'a rien trouvé de mieux dans ma
circonscription que d'envoyer une
conseillère municipale de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, qui
jusqu'au mois de décembre était candidate chez elle et qui, parce que là-bas on
doit bien la connaître, a été rejetée par
82% des militants socialistes ", souligne le candidat NC. "La Seine Saint-Denis, ce n'est pas un endroit
de recyclage, on a déjà suffisamment des problèmes ", poursuit-il.
" Aujourd'hui, c'est plutôt le changement des
promesses qu'autre chose "
S'agissant de la marge de manœuvre
que les législatives donneront au gouvernement pour agir, Jean-Christophe Lagarde estime pour sa part "que des majorités courtes sont
obligées de rassembler plus large et d'avoir des points d'accord ". "On
va avoir des efforts à faire, l'essentiel est qu'il soit équitablement réparti.
Ce n'est pas la peine de raconter, comme avant la présidentielle, que tout va
pouvoir se faire, on sait que ce n'est pas vrai ", estime-t-il. "La réalité vient dans le collectif
budgétaire du mois de juillet ", poursuit-il tout en prônant "un
chemin raisonnable et des efforts équitablement partagés " afin d'éviter
les déceptions. "Quand je dis qu'on est au temps du changement des
promesses, regardez ce qui est en train
de se passer sur les retraites ", prévient-il.
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