Le boucher qui posait nu "pour créer des vocations dans la boucherie"
C'est son troisième calendrier, en posture quelque peu
déshabillée. "Je ne joue pas les top-models. Je fais le pitre, pour m'amuser,
et pour créer des vocations dans la boucherie, et dépoussiérer notre image de
boucher enfermé dans sa boutique ". Lui qui dit avoir eu envie de faire ce métier à 9 ans,
regrette que ne soient formés "que 300 CAP à Paris, alors qu'il en
faudrait au moins mille pour renouveler les bouchers existants ".
"Les cuisiniers, les pâtissiers sont devenus des stars.
Pourquoi n'y en aurait-il pas dans la boucherie ? " Le calendrier vise cet
objectif. Il est tiré à 2000 exemplaires et vendu à 15 euros.
"On a choisi nos animaux pour le rendement et pas le goût de leur viande"
Mais l'homme est aussi écrivain. Il publie en février prochain un
ouvrage intitulé : Y a-t-il encore de la bonne viande dans vos assiettes
? Un boucher en colère . Il y déplore notre modèle d'élevage qui oublie les éleveurs
dans la chaîne de production et exploite de mauvaises races. "On a choisi en
France nos anciennes races de travail pour exploiter leur viande, parce
qu'elles étaient lourdes et costaudes. On a donc choisi l'animal pour le
rendement de sa viande, et pas pour son goût. "
Selon lui, tout est à revoir. il faudrait changer de race, "remettre
les animaux à l'herbe " et "arrêter de demander à une vache de pisser
10.000 litres de lait par an ".
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