La CGPME, le pacte et l'emploi : "Aucun engagement chiffré"
"Il n'y a pas de relation directe entre la baisse
des charges et l'emploi, malheureusement. Sinon ce serait trop facile. Si on
baisse nos charges, on aura des marges qui vont augmenter. Et avec cette
reconstitution de marges, on créera de l'emploi et on fera de
l'investissemen t" affirme Jean-François Roubaud. "Mais il y a un
décalage de temps, mesuré par l'Insee :
de l'ordre de trois à quatre ans" . Autrement dit : "Par le pacte de
responsabilité, il n'y a pas d'emplois directs créés. Il n'y a pas de relation
directe."
Conclusion logique, pour ce représentant des employeurs :
"Je ne m'engagerai sur aucun engagement chiffré. Je suis incapable, en
tout cas à la CGMPE, de donner des engagements chiffrés en contrepartie."
Le président du MEDEF, Pierre Gattaz, arbore un pin's sur
lequel il est écrit "un million d'emplois ". A-t-il tort ?
"Chacun mène la politique qu'il souhaite. Moi, je lui ai dit que j'étais
incapable de proposer un million d'emplois (...) Ce pin's est un petit peu
désagréable, incompréhensible".
Intermittents du
spectacle : "Il faut regarder pourquoi il y a des aberrations"
Les négociations sur l'assurance-chômage reprennent
aujourd'hui. Le MEDEF et la CGPME proposent de supprimer le régime spécifique
des intermittents du spectacle, ou au moins de le durcir : aujourd'hui, pour
être indemnisés, les intermittents doivent travailler 507 heures sur dix mois
(artistes) ou sur dix mois et demi (techniciens). Le gouvernement accuse ces
organisations de vouloir "tuer la culture ".
La réponse de Jean-François
Roubaud : "Je n'ai pas dit qu'il fallait tout jeter. Il faut regarder
pourquoi il y a des aberrations. 4% des chômeurs sont des intermittents et ils
coûtent au régime 25%. Il y a quelque part une anomalie. Tout cela a un coût,
il faut bien qu'on rééquilibre. Et si l'Etat ne veut pas toucher à cela, que
l'Etat le prenne en charge. .." argumente-t-il.
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