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Jean-François Copé : "Le moment est venu de tourner la page"

Au lendemain de la confirmation, par la Commission des recours interne de l'UMP, de son élection au siège de Président du parti, Jean-François Copé était ce mardi l'invité de France Info. Il appelle au rassemblement et à l'apaisement des tensions.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Président de l'UMP ? C'est
ainsi qu'il faut désormais l'appeler. Jean-François Copé a été confirmé lundi comme
nouveau président
du parti par la Commission nationale des recours, instance
interne au parti. "Ma légitimité, je la tiens du vote des militants, et
aussi du résultat d'une campagne, qui a été longue, passionnante, et
malheureusement douloureuse sur la fin
", a-t-il déclaré mardi sur France
Info. "Et surtout une campagne qui a permis de défendre une ligne
politique, celle d'une droite et d'un centre droit qui soient décomplexés, qui
soient républicains, qui soient le reflet de ce que veulent les Français,
c'est-à-dire une opposition tonique
", ajoute-t-il.

"Se remettre au
combat face à la gauche
"

Le mot d'ordre, c'est donc
désormais de se rassembler pour reformer une opposition : "Ce qui se
passe est désolant. Lorsque j'entends certains dire qu'il faut revoter, non,
l'heure n'est pas à la passion du moment, la question est de dire que les
militants veulent qu'on se remette au combat face à la gauche
". Voter
à nouveau, c'est, selon le nouveau président de l'UMP, 'repartir sur six
mois de campagne interne. Est-ce que vous pensez que l'UMP peut se permettre de
faire parler d'elle par des querelles internes pendant six mois ?
"* Quant
à la possibilité d'un recours en justice engagé par François Fillon, "
on
fera cette étape supplémentaire s'il le faut* ", précise Jean-François
Copé.

Jean-François Copé a
également réagi à l'hypothèse, émise par le filloniste Eric Ciotti ce mardi
matin
, d'une nouvelle organisation politique autour des parlementaires soutiens
de François Fillon. "Il fait ce qu'il veut , répond Jean-François
Copé. Mais s'il s'agit simplement de dire cela pour faire pression, ce n'est
pas la bonne formule. Faire pression entre nous, le moment est venu de tourner
la page
". Et d'ajouter : "La passion est mauvaise conseillère.
Donnons-nous quelque temps, voyons si nous pouvons nous rassembler
". Jean-François
Copé déclare par ailleurs avoir eu plusieurs échanges avec Nicolas Sarkozy. Il
affirme ne pas avoir entendu de sa part les propos qu'on lui prête, appelant à
un nouveau vote.

"La
nationalisation de Florange n'est pas taboue
"

En attendant,
Jean-François Copé, accompagné des présidents de groupe Christian Jacob et
Jean-Claude Gaudin, sera reçu ce mardi à l'Elysée par François Hollande. A
l'ordre du jour, les travaux de moralisation de la vie politique initiés par le
rapport Jospin
. Mais aussi la question du site ArcelorMittal de Florange :
"Ce qui m'inquiète, c'est de voir qu'Arnaud Montebourg a insulté cette
entreprise sur la forme, ce qui a cassé toute qualité de dialogue, alors que
sur le fond, il y a encore beaucoup de choses à dire. La question de la
nationalisation
peut se poser, elle n'est pas taboue, mais de grâce, que l'on
arrête d'insulter les entrepreneurs
".**

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