"Jeudi le patronat est revenu à la charge avec les mêmes revendications patronales qu'en 2007, il y a un petit côté vintage, comme si la crise n'avait pasdémarré ", constate vendredi Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO), sur France Info, après la première réunion entre patronat et syndicats pour réfléchir une réforme du marché du travail."La crise devrait inciter dans le domaine social commefinancier, à ce qu'il y a ait plus de règles. Par exemple on a proposé jeudi que lescotisations patronales soient plus fortes sur les CDD, pour dissuader le recoursau CDD. Si on va vers plus de flexibilité et de souplesse, on va dansle mur ! ", juge le secrétaire général de FO.Le traité européen ne doit pas être voté "en l'état""On est dans une crise profonde, avec beaucoup de chômeurs et de sous-emplois, mais on ne sort pas d'une crise profonde avec des vieillesrecettes. Une autre politique économique aujourd'hui suppose parexemple que le traité européen ne soit pas voté en l'état ", indique-t-il. "Quand il y a des difficultés, on devrait par exemple pouvoir booster le chômagepartiel, c'est ce qu'on a demandé ", dit-il."Le gouvernement se plante sur le plan économique""Le gouvernement se plante sur le plan économique, c'est une erreur de considérer qu'en baissant la cotisation patronale, endiminuant la consommation et en augmentant la CSG, on va régler les problèmes, au contraire onva encore affaiblir l'activité ", indique Jean-Claude Mailly.Que pense-t-il du recul du gouvernement sur la taxation des plus-values ? "Je pense que le gouvernement recul bien facilement,une pétition sur Internet et il recule, on verra si socialement c'est la mêmechose quand il y aura des problèmes ", juge-t-il. "Ils ont intérêt à faire attention car l'inquiétude chez lessalariés est en train de monter, le gouvernement devrait êtreattentif, on ne sort pas d'une crise de ce type avec de vieuxrossignols ".