Hollande est là "pour gagner" pas pour "faire un charivari"

La montée en puissance de Mélenchon

Au lendemain du rassemblement de la Bastille, Jean-Luc Mélenchon explique son succès car il ne fait pas de politique "à la papa". François Hollande répond qu’il n’est "pas dans un jeu de rôle, pas dans une catégorie d’âge […] Je ne peux pas être dans la surenchère" . Avant d’ajouter que, lui, se met "dans la situation de pouvoir diriger la France demain" ,  pas "de faire  un charivari" .
Face au risque de siphonnage de voix au premier tour, le candidat socialiste affirme : "Je n’appelle pas au vote utile" ; et de préciser : "Le vote doit être efficace". Et de conclure : "Le premier tour ce n’est pas simplement un vote où on donne sa colère, son exaspération […] Chacun doit prendre conscience de sa propre responsabilité". 

Sarkozy et les plus de 55 ans

François Hollande s’attaque ensuite au président-candidat et à sa dernière proposition d’exonération de charges pour l’embauche de chômeurs de plus de 55 ans.
"Nicolas Sarkozy en est dans un moment dans sa campagne […] où il en est arrivé à une forme d’improvisation permanente, d’acte de contrition et presque de concours Lépine". 
Le candidat socialiste fait remarquer à propos de son principal rival : "On est à cinq semaines du premier tour, toujours pas de projet chiffré".

Impôts  

Attaqué sur les impôts des plus riches (75%) et sur un plafond de 85% qu’il souhaite mettre en place, François Hollande affirme que ce n’est pas un "bouclier fiscal" . "Dés lors que je rétablis l’impôt sur la fortune, je rétablis le plafonnement qui lui était lié" , précise-t-il.   

Traité européen

François Hollande rappelle qu’il va "demander la renégociation de l’ensemble du traité" . "Je demande aux français […] de me donner mandat pour le faire". Le candidat socialiste avertit : "Si ce traité est ratifié, c'en sera terminé des possibilités de croissance pour cinq ans pour notre pays et en Europe".

Fessenheim et le nucléaire

Alors qu’il reçoit aujourd’hui des salariés de la centrale de Fessenheim, François Hollande rappelle que la part du nucléaire dans la production d’électricité diminuera sur 20 ans […] "50% en 2025" . Il précise que c’est une centrale qui est la plus vieille de France, sur une faille sismique ; il faudra la fermer durant le prochain quinquennat et il promet : "Il n’y aura aucune suppression d’emploi". Et sur l’ensemble du parc nucléaire français (24 réacteurs), il y aura des fermetures qui s’étaleront jusqu’en 2025.