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Hervé Morin critique les "pompiers pyromanes" qui veulent armer les rebelles syriens

Invité ce lundi de France Info, l'ex-ministre de la Défense a mis en garde contre le projet de Paris et de Londres de fournir des armes aux rebelles syriens. Il aussi commenté l'élimination du PS dés le premier tour à la législative partielle de l'Oise : "les Français ont le sentiment d'avoir été cocus dans les grandes largeurs".
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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"Ajouter la guerre à la guerre, cela ne mènera à rien. Et d'ailleurs Laurent Fabius disait la même chose en août 2012. Il faut bien avoir en tête que les mouvements qui constituent la résistance syrienne sont des mouvements en grande partie salafistes ou djihadistes. Quand vous allez les armer de missiles sol-sol ou sol-air, qui vous dit que dans six mois ces mêmes armes ne seront pas retournées contre nous-mêmes. C'est plus qu'un risque. C'est une attitude de pompiers pyromanes" a affirmé Hervé Morin.

"La traçabilité des armes, de la foutaise absolue"

Et il insiste encore en pulvérisant l'argument de la traçabilité des armes : "C'est de la foutaise absolue. Le missile Milan que vous allez leur donner, lorsque dans six mois il sera dans les mains d'un réseau terroriste quelconque, ce sera toujours un missile Milan et vous ne saurez pas où il est".

L'ancien ministre de la Défense porte aussi un regard critique sur l'intervention au Mali en tout cas sur sa durée : "On se moque des
Français quand on explique qu'on est là pour quelques temps. Qui va nous remplacer ? Personne. Qui pourra assister
les forces africaines ? L'armée française".

Tchad : "Nous y sommes allés
en 1984. Nous y sommes encore."

Sur l'échec du PS à la législative partielle de l'Oise, le second tour verra s'affronter l'UMP et le FN, le président du Nouveau Centre a son analyse : "Les Français ont le
sentiment d'avoir été cocus dans les grandes largeurs. On leur a raconté
une histoire et au lendemain de l'élection (présidentielle) avec un cynisme incroyable, on
leur a dit 'l'histoire qu'on vous avait racontée n'est pas la bonne'. On efface le film et on en écrit une autre."

 

 

 

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